Une question de temps
Par Kamel Moulfi – Abderrahmane Belayat obtiendra-t-il la signature qu’il attend au bas du document de la wilaya d’Alger l’autorisant à tenir la session extraordinaire du comité central du FLN pour élire son secrétaire général ? Au sein du FLN comme en dehors, ils sont maintenant de plus en plus nombreux à le souhaiter, pour mettre définitivement hors-jeu Amar Saïdani qui s’est emparé par l’esbroufe de ce poste qui lui donne un pouvoir dont il abuse de façon outrancière. Une chose est déjà sûre : Saïdani ne pourra plus réunir l’instance dirigeante du parti, pour la simple raison qu’une grande majorité de ses membres ne veulent plus de lui. C’est ce qui explique qu’il soit obligé de se limiter à regrouper des mouhafedhs pour les engager dans la fuite en avant qu’il a lui-même commencé quand il a prétendu que Bouteflika était candidat à un quatrième mandat. Un dirigeant de l’ex-parti unique, et animateur du mouvement de redressement qui a évincé Abdelaziz Belkhadem en janvier 2013, Salah Goudjil, vient de joindre sa voix à ceux qui appellent à remettre de l’ordre dans la direction de ce parti. Il propose une issue de compromis qui pourrait être consensuelle. Sa feuille de route s’articule autour de la mise en place d’une direction collégiale dans le but évident de neutraliser l’activisme débridé de Saïdani. Face à l’attaque de ce dernier contre le DRS et son premier responsable, la réaction de désapprobation et de défense de l’institution qui a jailli de l’opinion publique, des médias et de la classe politique, a vite dégonflé ce qui apparaît, avec le recul, comme une sorte de ballon-sonde lancée imprudemment, mais avec des objectifs inavoués d’une portée très grave. Plus jamais ça ! C’est ce que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui a pris le temps de réagir, a signifié à Saïdani en lui rappelant la ligne rouge à ne pas franchir.
K. M.
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