Ce n’est pas un hasard
Par Karim Bouali – Pendant que les inventeurs du «qui tue qui» s'agitent à nouveau en Algérie, sous de nouvelles formes plus insidieuses, les terroristes tuent en Tunisie et en Egypte. Serait-ce pour créer une diversion et couvrir les terroristes dans ces deux pays, sachant que les commanditaires du terrorisme transfrontalier sont de toute façon les mêmes ? Les observateurs qui avaient prévu que la Tunisie et l’Egypte allaient connaître les épreuves douloureuses qu’a connues l’Algérie confrontée durant une décennie au terrorisme ont malheureusement eu raison. Dans ces deux pays qui résistent aux tentatives des islamistes d’instaurer leur hégémonie sur la société, le terrorisme est en train de s’installer. En Tunisie, il va même jusqu’à copier les méthodes des sanguinaires qui ont endeuillé l’Algérie. Hier, du côté de Jendouba, les terroristes qui ont assassiné quatre personnes, dont deux agents de la garde nationale, et blessé quatre autres, portaient des uniformes identiques à ceux des unités d’intervention et avaient érigé un faux barrage. Après leur acte, ils ont emporté les armes des agents de sécurité. Hier, également, en Egypte, une bombe visant un autobus de touristes étrangers a fait quatre morts et 14 blessés dans le Sinaï. On peut facilement évoquer le hasard, mais la coïncidence reste remarquable, pour ne pas dire étrange. Dans un contexte où le «qui tue qui» resurgit artificiellement, actionné comme d’habitude dans l’ombre, les conditions deviennent plutôt favorables aux terroristes en Tunisie et en Egypte où ils peuvent frapper, sauvagement comme ils sont préparés à le faire, et, en même temps, profiter du bénéfice du doute puisque, par une cabale montée de toutes pièces contre l’armée algérienne, on veut faire croire que, finalement, on ne sait pas qui a tué en Algérie. Pourtant les faits sont têtus, et il ne manque, heureusement, pas de gens honnêtes pour le reconnaître et le dire.
K. B.
Comment (14)
Les commentaires sont fermés.