Amar Saïdani «perd» la voix après les sommations de Bouteflika

Bien que toujours secrétaire général du FLN, Amar Saïdani est tenu d’observer le silence et de s’abstenir de placer le moindre commentaire sur l’actualité politique nationale. Les mises en garde du président Bouteflika semblent ainsi avoir leur premier effet en contraignant ce chef contesté du FLN à ne plus faire des déclarations aussi étranges que dangereuses à la presse, comme celles auxquelles ils nous a habitués depuis son intronisation à la tête de l’ex-parti unique en août 2013. Il est désormais astreint à limiter son activité aux strictes questions organiques. La preuve en est son refus de faire des déclarations à la presse aujourd’hui à la fin de la réunion du bureau politique (BP), lequel d’ailleurs s’est contenté d’exprimer sa satisfaction quant au dernier message du président de la République dans lequel il a ouvertement et clairement défendu l’institution militaire, en général, et le Département du renseignement et de la sécurité, en particulier. Le BP s’engage à mettre en application les directives du chef de l’Etat qui interdit aux cadres du parti tous propos et commentaires inconvenants sur les institutions constitutionnelles. Il invite ainsi les militants du parti à faire de même. Réitérant le soutien du FLN à un quatrième mandat, le BP rend hommage à l’institution militaire, tous corps confondus. Une manière pour Amar Saïdani de tenter d’enterrer la hache de guerre et de se faire pardonner ses dérives verbales qui ont provoqué un réel séisme politique et mis à mal la stabilité et la cohésion nationale. Amar Saïdani va assurément contribuer par son silence à l’apaisement de la scène politique, après avoir fait de ses attaques à répétition contre le DRS son «programme politique», miroitant à qui veut le croire un Etat civil, lui qui a été enfanté par ce même système qu’il a décrié.
Sonia B.
 

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