L’ex-colonel du DRS Chabane Boudemagh à Bouteflika : «Ce n’est pas suffisant, M. le Président !»
Chabane Boudemagh, ex-colonel du DRS et candidat à la présidentielle d'avril prochain, interpelle le Président suite à sa déclaration d'hier sur le DRS. Dans un communiqué dont une copie nous est parvenue, le président de l'Organisation des patriotes algériens dit prendre acte de la réaction du Président face «aux manœuvres conspirationnistes de personnes identifiées et d'entités identifiables qui, dans leur tentative d'assaut sur les leviers de commande de la nation au détriment de l'intérêt national, ont porté atteinte à la sécurité du pays tout en se mettant publiquement au-dessus de la Constitution et des lois de la République». Chabane Boudemagh regrette cependant le manque «de célérité de la part du chef de l'Etat, garant des équilibres constitutionnels» dont la réaction aurait dû intervenir promptement et avec plus de vigueur comme le «commanderait une telle situation». L’ex-colonel du DRS appelle, en outre, «ouvertement les autorités de l'Etat, en vertu de la qualification faite par le président de la République, en sa qualité de premier magistrat du pays, aux faits des personnes ainsi identifiées, à l'effet de faire réprimer leurs infractions ainsi établies, commises au préjudice de la sécurité de la nation, et ce, par l'application pure et simple des lois de la République». «Nous croyons fermement que les sanctions à l'encontre de tels agissements pernicieux et antinationaux doivent être fermes et promptes, et que des mesures nécessaires devraient être considérées, en conséquence de la présence de quelque facteurs inconsistants avec les salutaires cohésion et unité du pays, lesquelles doivent immanquablement se hisser au-dessus de toute considération politicienne et électoraliste»,
écrit Chabane Boudemagh. Si le candidat à la présidentielle juge la réaction de Bouteflika quelque peu tardive et non assortie de sanctions exemplaires contre les pourfendeurs de l’armée, il dit partager entièrement la vision du chef de l’Etat et «sa qualification de ce qui est manifestement un complot ourdi contre les intérêts et la souveraineté de la nation».
Meriem Sassi
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