Sanctionnez les traîtres !
Par Karim Bouali – Le message de Bouteflika, lu à l’occasion de la Journée du chahid, a l’apparence d’un véritable acte d’accusation dressé contre des «comploteurs» responsables d’actes très graves, puisqu’ils ont mis en œuvre un «processus de déstabilisation bien élaboré» visant les forces armées et les services sécuritaires dans but de «paralyser les activités de défense et de sécurité nationales». Les auteurs de ce complot sont désignés mais trop vaguement sous les termes de «forces sournoises» instrumentalisées par «des Etats», non identifiés, là aussi, accréditant la thèse de la «main étrangère». Pourtant, tout le monde a compris que la principale personne concernée par ces accusations est Amar Saïdani, même s’il n’est pas cité nommément. Tous les observateurs ont reconnu en lui l’«irresponsable» qui, à cause de son hostilité déclarée au DRS, a tenté de «créer des confusions et développer des thèses subversives sur l'existence de conflits entre des institutions de la République». L’attaque en règle contre le DRS, dont Saïdani est l’auteur, faut-il insister, est l’objet d’une interprétation qui montre le grave danger qu’elle comporte. Les propos du chef actuel du FLN sont présentés comme une démarche véhiculant «une déstabilisation qui relève de l'opération d'intoxication et d'instrumentalisation des faits». Le jugement contenu dans le message du chef de l’Etat est sans appel : «Nul n'est en droit, quelles que soient ses responsabilités, de se placer ou de mettre ses activités et déclarations au-dessus des dispositions de la Constitution et des lois de la République. Nul n'est en droit d'attenter aux fondements de l'édifice républicain ni aux acquis.» Mais les mots ne suffisent pas, il faut passer à l'acte en sanctionnant ceux qui ont «ourdi le complot» contre le DRS et expliquer au peuple qui sont ces gens et pour le compte de qui ils agissent ! Sinon, rien n’empêchera les «fauteurs de trouble» de poursuivre leurs agissements.
K. B.
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