Mouloud Hamrouche devrait annoncer sa candidature incessamment

La dernière sortie médiatique de Mouloud Hamrouche, bien que le concerné ne se soit pas vraiment positionné par rapport à la présidentielle du 17 avril prochain, ne serait-elle finalement qu’un prélude à un engagement quasi certain de l’ancien chef de gouvernement à une candidature à la magistrature suprême ? Si beaucoup parmi les observateurs d’une scène politique jusque-là couverte d’un épais brouillard soupçonnaient chez Hamrouche une volonté de briguer un mandat présidentiel, des sources proches de la personnalité assurent qu’il s’apprêterait à se jeter dans la course et que l’annonce pour cela devrait intervenir très rapidement. Ces mêmes sources précisent que l’annonce de cette candidature se ferait, dans un premier temps, sous forme d’un communiqué, qui précédera l’organisation d’une cérémonie proprement dite où le candidat devrait prononcer un discours contenant les grands axes de son programme électoral. Ses partisans se mobilisent déjà et assurent qu'ils peuvent récolter les signatures nécessaires à la candidature rapidement et en nombre qui dépasseront largement le quorum requis. Et si cette éventualité venait à se confirmer, cela voudrait dire que le président sortant ne briguerait pas un nouveau mandat et qu’une hypothétique candidature de Bouteflika serait définitivement écartée. Cette éventualité donne également du crédit à l’information donnée il y a quelques jours par Algeriepatriotique, citant des sources concordantes, assurant que Mouloud Hamrouche aurait été approché par de hauts responsables politiques, aux fins de le convaincre de se présenter à la prochaine élection présidentielle. L’ancien chef de gouvernement est, en effet, présenté, depuis la semaine dernière, comme l’un des rares candidats capables de mener à bon port une transition politique sans trop d’accrocs pour le système Bouteflika qui redoute une fin de règne chaotique. Toutefois, indique-t-on par ailleurs, Mouloud Hamrouche ne se jetterait dans la course que s’il était assuré d’un parrainage du système en place. Il pourrait constituer cette carte de «candidat du consensus» tant recherchée par les différents clans en conflit ouvert sur la succession à la magistrature suprême. En fait, quelqu’un qui garantira les intérêts des uns et des autres.
Amine Sadek