L’ex-président du RCD Saïd Sadi attend la décision de Bouteflika pour se prononcer
Prévue mardi passé, l’invitation de Saïd Sadi au forum de Liberté a été reportée à la semaine prochaine. Ce report serait dicté par un choix, celui de l’invité, d’intervenir au lendemain d’un rendez-vous capital, la double fête du 24 février, où des «décisions importantes» sont attendues, concernant surtout le choix du président sortant qui tient toute l’Algérie en haleine. A la lumière de quoi, l’ex-président du RCD, qui interviendra en tant qu’observateur de la scène politique, pourrait définir sa position personnelle par rapport à cette échéance électorale, puisque celle de son parti était déjà fixée depuis plusieurs semaines. A moins que Saïd Sadi, en bon militant, vienne répercuter le mot d’ordre du boycott et en développer les arguments. Mais à l’image de tant d’autres personnalités politiques d’envergure, Sadi veut, lui aussi, entretenir un certain suspense sur ses intentions, jusqu’à la dernière minute. En effet, à moins de deux semaines de la date butoir pour le dépôt des candidatures, très peu de candidats potentiels ont fait leur déclaration d’intention, la plupart des personnalités intéressées par le scrutin préférant attendre la décision finale du président sortant pour prendre la leur. Lors de l’université d’été de son parti à Yakourène, en octobre dernier, Saïd Sadi était intervenu pour se mettre indirectement au service de son parti si jamais il faisait appel à lui. La direction du RCD s’était depuis engagée dans un cycle de pourparlers avec l’opposition et s’est notamment rapprochée de Soufiane Djilali et Ahmed Benbitour qui avaient maintenu leur choix de participation à l’élection présidentielle, quelles que soient les conditions. Les militants du RCD étaient disposés alors, et même préparés, à cautionner la candidature de l’ancien chef du gouvernement de Bouteflika, avant le revirement du parti qui a finalement décidé de prôner le boycott de la présidentielle. En tout cas, ce retour de Saïd Sadi avec d’autres politiques racés sur la scène politique donnera plus de panache à un débat qui, jusque-là, n’emballait pas trop les Algériens.
R. Mahmoudi