MSP : «L’incapacité de Bouteflika à gouverner va accentuer la corruption et le trafic d’influence»
Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) considère ce qui se passe actuellement en Algérie est très grave et dangereux. L’annonce de la candidature d’Abdelaziz Bouteflika à un quatrième mandat par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, lequel préside également la Commission d’organisation et de surveillance de l’élection présidentielle, est un «viol constitutionnel», dénonce le bureau exécutif national de ce parti dans un communiqué sanctionnant une réunion tenue aujourd’hui. «L’annonce du Premier ministre de la candidature du président sortant est une preuve supplémentaire de la partialité de l’administration», relève-t-on dans le même communiqué. Le MSP se dit également convaincu que le Premier ministre mène depuis sa nomination une précampagne en se déplaçant dans les 48 wilayas et faisant des promesses électoralistes dont la satisfaction est conditionnée par la réélection d’un «président incapable d’annoncer lui-même sa candidature». Le MSP estime dans le même contexte que le renvoi par la tripartite de l’application de la nouvelle définition de l’article 87 bis du code du travail à la loi de finances de 2015 est une manière également de pousser les Algériens à travailler pour le maintien du grabataire président Bouteflika à la tête de l’Etat. Ces éléments et tant d’autres renforcent la conviction du MSP que la meilleure réponse est le boycott de cette «non-élection». Le parti d’Abderzak Mokri, qui a déjà opté pour le boycott de la présidentielle, refuse de cautionner une opération qui vise à «prolonger le mandat du président Bouteflika» qui se représente «par procuration». Cette formation estime que cette candidature par procuration prouve que le chef de l’Etat ne gouverne plus et que l’Algérie va être dirigée par procuration par des membres de son entourage. Ce qui se répercutera gravement sur la stabilité du pays et son développement. L’incapacité de Bouteflika à gouverner va assurément, insiste ce parti, démultiplier les problèmes du pays et accentuer la corruption, la gabegie et le trafic d’influence. Pour cela, le MSP invite tous les partis à se mobiliser pour faire face à ce «règne du chaos», en boycottant activement l’élection présidentielle.
Sonia B.