Soltani nie toute intention de se présenter aux présidentielles
Dans une longue déclaration, l’ancien leader du MSP rompt le silence pour démentir les rumeurs lui prêtant l’intention de se présenter, contre l’avis de son parti, aux présidentielles. Dans une démarche qui exprime une nuance perceptible à l’égard des positions de son parti, Bouguerra Soltani se dit plutôt préoccupé par ce qui se passera après le 17 avril et souhaite que tous y réfléchissent. Dans une «lettre à l’opinion publique» qu’il a diffusée aujourd’hui, il interpelle le futur président qui doit savoir, dit-il, que l’Algérie du troisième millénaire n’est pas l’Algérie du parti unique et de la pensée unique et il l’appelle à élargir la base du pouvoir, conformément aux nouvelles données imposées par les transformations qui ont lieu autour de nous. Sinon, avance-t-il, ce nouveau président ne restera pas longtemps en poste. Bouguerra Soltani n’est pas candidat à ces élections. Il l’a officiellement annoncé, démentant en même temps les informations qui ont circulé dans la presse à propos de sa candidature. Ses contacts avec diverses personnalités n’ont eu, se défend-il, pour motivation que le souci de la stabilité du pays avant tout. Il confirme son engagement à appliquer pleinement la résolution du Madjliss Echoura dans sa lettre et dans son esprit. Dans un style alambiqué qui emprunte beaucoup à la langue de bois, et sans citer personne, il critique le niveau bas de certaines interventions et le fait de s’en prendre à une des composantes de «l’épine dorsale» de l’Etat, sans réfléchir aux conséquences que cela puisse avoir, dit-il, faisant visiblement allusion à l’attaque de Saïdani contre le DRS. Il se fait l’écho des inquiétudes dans l’opinion publique à propos de ce qui se passe «dans les coulisses», dans un contexte sécuritaire national et régional fragile, souligne-t-il, ce qui l’amène à répéter à plusieurs reprises qu’il considère que «l’Algérie est au-dessus de la présidence et des présidents».
K. M.