L’Espagne cède FagorBrandt à Cevital pour 25 millions d’euros
En attendant une décision définitive en France, concernant l’offre présentée par Cevital pour le rachat des usines FagorBrandt, l’Espagne accorde dès aujourd’hui à Issad Rebrab le droit de racheter les marques dépendant de son label Brandt, Dietrich, Vedette, Sauter et Easy Cook. Si les usines du groupe d’électroménager et les brevets sont en France, les marques sont détenues par l’Espagne à travers une filiale irlandaise et une usine polonaise, placées sous l’administration judiciaire de la ville de San Sébastian dont un tribunal vient de statuer sur l’affaire. Une ossature industrielle dispersée et complexe et une configuration juridique qui avait découragé des groupes chinois et américains de faire des offres de rachat et ouvert la voie à Cevital, qui se retrouve en première ligne et qui s’attaque à l’imbroglio juridique en France et en Espagne pour obtenir gain de cause. Selon la presse espagnole, le tribunal de commerce de San Sébastian a accepté la demande de Fagor de céder ses marques au groupe algérien Cevital, tout en laissant la possibilité jusqu’au 5 mars prochain à d’éventuels autres repreneurs de présenter de «meilleures offres globales». Une éventualité d’ores et déjà écartée par la presse, qui précise que Cevital a offert 25 millions d’euros pour le rachat des marques, tout en proposant «le maintien de plus de 1 200 emplois en France, la création de 300 emplois en Espagne et de 300 autres en Pologne . «Le juge espagnol a rappelé, cependant, selon les comptes rendus de la presse espagnole, que la décision reste tributaire de la conclusion d’un accord global qui comprend, en plus de la marque Fagor, les actifs en France, en Espagne et en Pologne. Le tribunal de commerce de Nanterre, en France, doit statuer aujourd’hui sur l’offre de Rebrab. La presse française rapporte que l’administrateur judiciaire en charge du dossier FagorBrandt devrait demander un délai supplémentaire de 15 jours. L’acceptation de l’offre de rachat des marques en Espagne va peut-être accélérer les choses au profit de Rebrab.
Meriem Sassi