Reprise des affrontements entre lycéens et forces de l’ordre à Béjaïa
Les échauffourées entre les élèves de terminale et les forces de l’ordre ont repris durant toute l’après-midi de jeudi. Béjaïa a vécu les mêmes scènes de violence et de débandade de centaines de jeunes lycéens et collégiens rassemblés devant le siège de la wilaya et celui, limitrophe, de la direction de l’éducation, fermant ainsi l’accès au centre-ville pour les automobilistes qui sont contraints d’utiliser des chemins détournés, dans un tohu-bohu indescriptible. Les forces de l’ordre appelées en renfort ripostaient par des tirs de bombes lacrymogènes pour tenter de disperser une foule compacte qui leur jetait des pierres et scandait des slogans hostiles. Selon nos sources, une dizaine de blessés légers ont été enregistrés lors des affrontements de la journée d’hier, qui étaient particulièrement intenses, durant laquelle des bureaux de la direction de l’éducation ont été littéralement saccagés. Face à cette impasse, les citoyens s’interrogent sur la passivité des autorités, particulièrement le ministère de l’Education nationale, et celle de la famille des enseignants, pour résoudre le problème posé par les élèves à l’échelle nationale. Comment les syndicats des enseignants et des travailleurs de l’éducation ont-ils pu laisser la situation se dégrader si rapidement et si dangereusement, sans engager un dialogue direct avec les concernés, notamment à travers les associations de parents d’élèves ?
Rabah Aït Ali