Le Snapap dénonce un abus de pouvoir au ministère de la Justice
Revenant à l’offensive après une période de repli, le Syndicat des travailleurs du secteur de la justice, affilié au Syndicat national des personnels de l’administration publique (Snapap) a demandé, une nouvelle fois, à la tutelle l’ouverture d’une enquête pour démasquer les agissements «abusifs» de certains responsables centraux au niveau du ministère. Dans sa déclaration de dénonciation, le syndicat en question n’hésite d’ailleurs pas à nommer les directeurs centraux qu’il accuse de violer régulièrement la loi sur les relations de travail, ainsi que les conventions internationales ratifiées par l’Algérie. L’organisation met, notamment, en avant «les dépassements et l’abus de pouvoir de directeurs au ministère de la Justice, à leur tête le directeur des ressources humaines et le directeur chargé de la gestion du corps des greffiers». Le silence entretenu jusque-là par la tutelle par rapport à toutes les sollicitations du syndicat semble avoir poussé ce dernier à recourir à l’action judiciaire pour tenter d’avoir gain de cause. Une plainte a donc été officiellement déposée contre les responsables en question. Mais les syndicalistes ne se sont pas contentés de cette démarche puisque, juste après, des copies de la plainte ont été déposées au niveau de l’inspection générale du ministère de la Justice. Le syndicat reproche aux responsables centraux ciblés par sa plainte un abus de pouvoir et des mesures de représailles contre ses membres par le biais de décisions de licenciement abusives et de ponctions sur les salaires.
A. Sadek