Nekkaz animera samedi une conférence de presse en pleine rue

Rachid Nekkaz annonce qu’il tiendra une conférence de presse samedi en pleine rue, au niveau de la Grande-Poste, au cœur d’Alger. Cette conférence, il la tiendra, explique-t-il dans un communiqué adressé à la presse, pour revenir sur «l'incident» qui s’est produit mardi soir à l'intérieur du Conseil constitutionnel à Alger. Une conférence qui s’annonce ainsi inédite, au même titre que sa non-candidature à la présidentielle. Rachid Nekkaz affirme avoir été au rendez-vous (22h), comme prévu, avec les fameux formulaires de signatures, contenant dans une voiture (une 307 grise enregistrée au Conseil) à l'intérieur de laquelle se trouvent 62 000 signatures. Il précise que tous les médias présents ce soir-là l’ont constaté. «Un représentant du Conseil me fait descendre de la voiture pour me faire monter au 1er étage du Conseil pour vérifier le dossier de candidature et déposer aussitôt les signatures. Il me fait savoir qu'il manque le programme et la publication dans deux journaux de ma déclaration de patrimoine. J'indique que je peux le faire dans les heures qui suivent si le Conseil le permet», souligne-t-il. Il indique ainsi qu’étrangement, à 23h35, le représentant du Conseil lui apprenait qu'il n'y avait pas de voiture à l'intérieur du Conseil. Autrement dit, Nekkaz dit avoir été surpris de constater la disparition de la voiture avec 62 000 signatures et son frère dedans. Il dit avoir trouvé seulement un deuxième véhicule de son comité de soutien d'Alger (une 207 blanche) avec 11 000 signatures supplémentaires. «Je contacte immédiatement à plus de 10 reprises par téléphone mon frère qui conduisait la voiture. Lorsqu'il décroche enfin, il a juste le temps de me dire "qu'il y a un problème" et dès lors plus de nouvelles (téléphone éteint).» Il a retrouvé son frère dans sa demeure à Chlef, à 5h15, «choqué, mais sain et sauf après une nuit chaotique». Nekkaz promet ainsi de raconter la suite lors de la conférence de presse. Des quatre candidats à la présidentielle qui devaient déposer leurs dossiers au Conseil constitutionnel, Nekkaz était le seul à n’avoir pas pu le faire. Pour lui, la disparition de la voiture a été orchestrée par des gens qui ne voulaient qu’il se présente. Un coup qui a été donc bien préparé. Mais qui aura voulu empêcher Rachid Nekkaz, franco-algérien jusqu’à un passé très récent, de briguer la magistrature suprême ? Telle est la grande question. Il faut rappeler que Rachid Nekkaz, qui a renoncé il y a quelques mois à sa nationalité française pour pouvoir se porter candidat à la présidentielle du 17 avril prochain, a été déjà confronté à une situation similaire en France. En 2007, il avait également parlé de vols de ses parrainages pour la présidentielle française. Né en France en 1972, Rachid Nekkaz est aujourd’hui uniquement algérien. Il n’est plus français depuis le 23 octobre 2013, date à laquelle il a rendu son passeport aux autorités françaises. Il vit toujours en France, avec sa femme et ses enfants français. De parents algériens modestes et analphabètes installés en France depuis 1950, il est le neuvième enfant sur douze. Sa mère Khédidja est originaire de Béjaïa. Rachid Nekkaz a suivi des études d’histoire et de philosophie à la Sorbonne, à Paris. Son mémoire de maîtrise portait sur «La naissance de la Ligue des Etats arabes». Opposé à la politique migratoire et à la stigmatisation des musulmans, Rachid Nekkaz s’est distingué par son militantisme et sa défense des droits de l’Homme.
Sonia B.
 

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