Six syndicats de la Fonction publique du sud du pays menacent
Six organisations syndicales autonomes des secteurs de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur, de la formation professionnelle, de la santé et de l’administration publique ont dénoncé, dans un communiqué commun, l’attitude de «mépris» du gouvernement à l’égard des revendications posées sur la table au bénéfice des travailleurs du sud du pays. Le Syndicat des personnels de l’administration publique (Snapap), le Snapest (éducation), l’Unpef (éducation et formation professionnelle), celui des praticiens et des praticiens spécialisés de la santé publique (SNPSP et SNPSSP) et le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) sont sortis de leur réserve pour adresser une menace à peine voilée aux autorités tout en appelant leurs adhérents à se tenir mobilisés pour parer à toute éventualité. Les syndicats en question réclament, notamment, l’actualisation de la prime de zone géographique et son calcul sur la base du nouveau salaire avec effet rétroactif à partir de 2008, la généralisation de la prime d’excellence, la révision du barème des frais de mission et l’accélération de la finalisation des projets de construction des logements du Sud. Ces organisations syndicales, qui tiennent le gouvernement responsable «des conséquences de l’exclusion et de la politique de deux poids, deux mesures», s’élèvent ainsi contre «le mépris affiché par le gouvernement vis-à-vis des revendications des fonctionnaires du Sud» ressenti comme «une forme d’injustice et d’exclusion» et «un déni d’un droit légitime». «La politique d’exclusion préméditée ne fera qu’augmenter notre détermination à arracher nos droits par tous les moyens légaux de la protestation», menacent encore les six organisations syndicales parmi les plus représentatives du secteur de la fonction publique. Et c’est dans cette atmosphère bouillonnante que les protestataires lancent un appel à leurs syndiqués au niveau des régions du Sud et des Hauts-Plateaux pour se mobiliser «en vue de poursuivre la position historique du rejet de l’injustice et arracher les droits dans leur totalité».
A. Sadek