Nekkaz s’offre un bain de foule et accable le Conseil constitutionnel

Rachid Nekkaz impute la «totale responsabilité» de la disparition de la voiture transportant ses formulaires de candidature à la présidentielle au Conseil constitutionnel. Devant une foule compacte réunie aujourd’hui devant la Grande-Poste, il a vivement condamné cet incident qui l’a empêché de déposer son dossier de candidature comme tout le monde. Il a appelé l’institution dirigée par Mourad Medelci à prendre ses responsabilités, en le déclarant de fait candidat à la présidentielle du 17 avril prochain. «S’il n’y avait pas eu cet incident et si mes signatures n’avaient pas été subtilisées, rien ne m’aurait empêché d’être candidat à cette élection», a-t-il déclaré. Rachid Nekkaz, qui fait part de la situation kafkaïenne à laquelle il a été confronté cette nuit du 4 mars, estime qu’il a été lésé dans son droit à la candidature. Il atteste ainsi que les formulaires ont été bel et bien dans une voiture qui se trouvait à l’intérieur du Conseil constitutionnel. Cette même voiture a disparu avec son frère dedans avant qu’elle ne soit retrouvée le lendemain à Blida. Son frère, assure-t-il, a été kidnappé par des inconnus qui l’ont par la suite relâché, totalement tétanisé. Il ne sait toujours pas qui aurait pu être derrière ce qui s’apparente à un rapt de son frère et au vol de ses formulaires de souscription à la présidentielle. Qui aurait intérêt à l'empêcher d’être candidat au scrutin du 17 avril prochain ? Il est à rappeler que Rachid Nekkaz, qui a renoncé il y a quelques mois à sa nationalité française pour pouvoir se porter candidat à la présidentielle algérienne, a été déjà confronté à une situation similaire en France. En 2007, il avait également parlé de vol de ses parrainages pour la présidentielle française. Né en France en 1972, Rachid Nekkaz est aujourd’hui uniquement algérien. Il n’est plus français depuis le 23 octobre 2013, date à laquelle il a rendu son passeport aux autorités françaises. Il vit toujours en France, avec sa femme et ses enfants français, où il a fait fortune dans l’immobilier.
Sonia B.