Le fondateur de la BCIA sera jugé mercredi pour malversations
Le fondateur de la Banque commerciale et industrielle d'Algérie (BCIA), Mohamed Kharoubi, sera jugé mercredi par le tribunal correctionnel de première instance de Bir Mourad Raïs pour malversations et dilapidation de deniers publics, a-t-on appris aujourd’hui dimanche de source judiciaire. Selon l'arrêt de renvoi, l'affaire remonte à 2003 au lendemain du retrait d'agrément de la BCIA par la Banque d'Algérie et la désignation d'un liquidateur suite à la découverte de pratiques illégales et d'opérations douteuses auxquelles se sont livrés les responsables de la banque, et qui avaient occasionné au Trésor public une perte financière estimée en milliards. L'affaire est également liée au blanchiment d'argent et à l'infraction à la législation des changes. Le 19 novembre 2007, une peine de six ans de prison ferme a été prononcée par contumace par le tribunal d'Oran à l'encontre des fondateurs de la BCIA, Ahmed et Mohamed Kharoubi, pour blanchiment d'argent et dilapidation de deniers publics ayant causé un préjudice financier de 13,2 milliards de dinars à la Banque extérieure d'Algérie (BEA). Le 24 janvier 2014, le tribunal de Chéraga a condamné à dix ans de prison ferme Mohamed Kharoubi et ses deux fils, en fuite, pour détournement de fonds de particuliers de la BCIA (agence de Chéraga) après que le liquidateur eut affirmé que l'agence en question avait octroyé des crédits sans garantie à ses clients, à savoir 25 accusés (des hommes d'affaires, des enseignants à l'université Alger 3 et des cadres de la banque).
R. N.