Ceux qui ont combattu les terroristes ne soutiennent pas Bouteflika
A l’ouest du pays, sans mouvement Barakat, la population exprime son ras-le-bol de ce qui se passe depuis quinze années : la jeunesse marginalisée à l’extrême, les universitaires en plein chômage forcé, puisqu’ils dénoncent le favoritisme dans les recrutements que ce soit dans la vie militaire ou civile, les travailleurs qui ont perdu leur gagne-pain du fait de la privatisation sauvage de leurs usines opérée par Abdelhamid Temmar qu’ils accusent d’ailleurs de les avoir dupés par des mensonges. Tout ce monde se démarque de tout soutien à la candidature de Bouteflika. Vient s’ajouter la mouvance des anciens combattants du terrorisme et des gardes communaux : «Nous avons été marginalisés, relégués à l’oubliette par le système Bouteflika, nos droits ont été bafoués, nous considérons que le système Bouteflika a failli à sa mission», diront certains combattants du terrorisme qui par la même occasion souhaitent que le général de corps d’armée Tewfik intervienne pour sauver ce qui reste des meubles de la maison. «Durant les années quatre-vingt-dix, nous avons participé pour sauver le pays, aujourd’hui, bien sûr, nous sommes toujours mobilisés autour des responsables intègres et conscients, car les prochaines élections ne sont qu’une mascarade», expliquent les anciens combattants du terrorisme, qui écartent et dénoncent tout acte de violence quel que soit sa source.
A. Ben