MCDL : «Les événements du M’zab rappellent ceux de 2001»
Interpellé par l’évolution de la situation à Ghardaïa, le Mouvement citoyen pour les droits et libertés d’Ali Brahimi a appelé, aujourd’hui mardi, «toutes les forces patriotiques» du pays à une solidarité agissante et à un devoir urgent de responsabilité pour arrêter l’effusion de sang et restaurer la confiance entre les populations de cette région. Le MCDL considère que «la tragédie du M’zab» ne concerne pas seulement les seules autorités en charge du problème. Il demande dans le même temps à ces autorités de prendre leur part de responsabilité. «Au-delà du rétablissement de la paix civile qui lui incombe, le gouvernement est rappelé à la concrétisation immédiate des solutions économiques et sociales dont il a pris l’engagement devant tout le pays pour rétablir la confiance dans les services de l’Etat», insiste le MCDL. «Par la fitna qu’elle veut installer dans le corps et le territoire de la nation, la crise sanglante de Ghardaïa souligne à l’intention des pouvoirs publics qu’aucun effort ne doit être épargné pour la protection des vies et des biens et la sauvegarde de l’intégrité de la nation, missions essentielles de l’Etat», martèle le MCDL. «La vallée du M’zab fait face depuis des mois à une situation chaotique qui emporte les vies humaines et les propriétés et détruit un espace économique prospère relativement autonome», rappelle le parti d’Ali Brahimi, ancien cadre et ancien député du RCD. Analysant ce qui se passe à Ghardaïa depuis plusieurs mois, le MCDL y voit presque un remake des événements sanglants du printemps noir en Kabylie, en 2001. «Les rebondissements meurtriers de l’agression contre la paisible et industrieuse communauté mozabite, malgré des bons offices multiples, rappellent étrangement la monstrueuse provocation ourdie, en 2001, contre la rebelle Kabylie.» Le MCDL en appelle à la responsabilité nationale pour faire face au danger qui guette «la cohésion nationale». Selon lui, «nul calcul politique, nulle excuse humaine ou matérielle, nulle donnée sociale, culturelle ou religieuse ne sauraient dédouaner les coups de boutoir assenés à la cohésion nationale».
Amine Sadek