Abdelmalek Sellal : «La révision de la Constitution ne prévoit pas le poste de vice-président»
Dans une longue interview à Echorouk TV, diffusée ce vendredi soir, le directeur de campagne de Bouteflika, Abdelmalek Sellal, est longuement revenu sur la polémique que continue de nourrir la candidature du président sortant, en réaffirmant que son état de santé s’améliorait «progressivement». Dans le même sillage, Sellal nie tout différend entre la présidence et l’institution militaire et nie également toute implication du frère cadet du Président, Saïd Bouteflika, dans la gestion des affaires de l’Etat et toute ingérence dans les prérogatives du Premier ministre. Sur un autre registre, l’ex-Premier ministre révèle que la révision constitutionnelle, prévue après l’élection présidentielle du 17 avril prochain, ne prévoit pas l’institution du poste de vice-président, comme le laissent entendre certains commentaires politiques. En réponse à une question sur la récente déclaration de l’ex-président, Liamine Zeroual, dans laquelle celui-ci pointe du doigt la révision de l’article 74 de la Constitution, inhérent à la limitation des mandats présidentiels, Sellal révèle encore qu’une modification est proposée par la commission technique chargée de la préparation d’une nouvelle mouture de la Loi fondamentale, mais ne précise pas dans quel sens. Enfin, il réitère ses excuses pour son dérapage verbal sur les Chaouis, disant qu’il n’était «animé d’aucune mauvaise foi». Il accuse, néanmoins, ses «adversaires politiques», qu’il évite de nommer, d’exploiter politiquement sa déclaration «à des fins électorales». S’agissant de la situation à Ghardaïa, Sellal dément tout repli des forces de l’ordre dans cette ville. «Tout ce qu’il y a, c’est que le gouvernement veut privilégier d’autres solutions à la crise», a-t-il assuré.
R. Mahmoudi