Benflis à Adrar : «Je ne suis pas de ceux qui appellent à la fitna»

Après son meeting, ce matin, dans la wilaya de Blida, le candidat indépendant Ali Benflis a animé durant l’après-midi une rencontre à Adrar. Devant une foule nombreuse, M. Benflis s’est engagé à réduire les prix de l’électricité et du gaz pour permettre «une vie décente» aux habitants du sud de l’Algérie et aussi pour faciliter les activités agricoles et industrielles dans la région, tout en affirmant que «je ne suis pas quelqu’un qui donne de fausses promesses». Il a également promis «une nouvelle répartition administrative» ainsi que la réalisation «d’une voie ferrée du nord au sud, qui s’étalera jusqu’aux pays voisins». Pour lui, ce projet permettra la création d’une activité économique qui fera du Sud algérien «un paradis sur terre». M. Benflis n’a pas manqué de critiquer la couverture en gaz naturel dans la wilaya d’Adrar qui n’excède pas les 12%, alors que celle-ci possède une grande réserve de gaz et beaucoup de ressources naturelles. Il a fustigé la mauvaise gestion du gouvernement, en donnant les exemples de la surcharge des classes et du manque de médecins spécialistes dans la région. Sur ce dernier point, M. Benflis s’étonne que l’Etat annonce la construction prochaine d’un hôpital universitaire alors qu’il n’a pas réussi à ramener des spécialistes, tout en garantissant qu’il n’est pas de ceux qui appellent à la «fitna et à la division». Avant de conclure, M. Benflis a envoyé un message d’avertissement à ceux chargés de la surveillance des urnes, en soulignant d’une manière catégorique qu’il n’acceptera ni l’argent sale ni la fraude. «J’avertis les commis de l’Etat et ceux à qui incombera la surveillance des urnes, et je leur dis que les voix du peuple sont un gage de confiance (amana). Laissons le peuple choisir.» Rappelons que ce matin, à partir de Blida, M. Benflis s’est engagé à «réduire la durée du service national à une année», «augmenter les pensions des retraités» ainsi que «la création d’un syndicat de la police», chose inexistante jusqu’alors en Algérie. Dans le même sillage, M. Benflis n’a pas manqué de fustiger la gestion catastrophique des secteurs de la santé et de l’enseignement, qui, selon lui, est le résultat d’un Etat absent et irresponsable. Lors des deux meetings qu’il a animés hier à Mascara et Aïn Témouchent, M. Benflis a promis de «déclarer la guerre à la corruption et aux corrompus», d’assurer une «Constitution consensuelle», tout en plaidant pour que les jeunes occupent des postes de responsabilité.
Mohamed El-Ghazi
 

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