Sellal à l’opposition : «Nous avons la même force qu’à Tiguentourine»
Un groupe de manifestants a hué Abdelmalek Sellal sur les lieux de son meeting à Bordj Bou-Arréridj. Ce groupe, composé de quelques dizaines de personnes, a dénoncé les propos de Sellal non seulement sur les Chaouis mais aussi sur le reste du pays. Ils lui ont rappelé, entre autres, sa fameuse bourde sur les pauvres qu’il a qualifiés de «fakakir» et ses propos insultants sur les Chaouis. «Benflis Président», ont entonné certains d’entre eux. Ces manifestants n’ont cependant pas empêché Sellal de faire son meeting. Dès le départ, le directeur de campagne de Bouteflika attaque l’opposition et les cinq autres concurrents. Sellal a usé d’un ton grave et a carrément menacé l’opposition et tous ceux qui s’opposent à la reconduction du président sortant. «Nous sommes là. Nous sommes solides et nous avons la même force de frappe que celle utilisée à Tinguentourine. Nous ne laisserons personne porter atteinte à notre pays et à sa souveraineté», a-t-il tonné, accusant l’opposition de préparer le terrain pour une «intervention étrangère» en Algérie. «Le peuple n’accepte pas cela», a-t-il enchaîné. Revenant sur le programme du président-candidat, Sellal a promis beaucoup de choses à la population locale. «Certains nous reprochent d’avoir dépensé trop d’argent dans la réalisation des projets de logements sociaux, mais nous leur disons que l’argent public et les richesses du pays doivent profiter à notre peuple», a-t-il affirmé, rappelant dans ce sillage les différents programmes de logements réalisés durant la dernière décennie (2000-2010), et qui s’élèvent à 1,9 million d’unités, toutes formules confondues. Sellal a promis de réaliser d’autres programmes au cours du prochain quinquennat, avec un quota important réservé aux jeunes. Selon lui, le prochain quinquennat sera celui du «renouveau national» devant consacrer l’Etat de droit qui garantirait tous les droits des citoyens. Sellal n’a pas manqué d’attaquer les autres candidats, en considérant que s’ils ne font que critiquer, c’est parce qu’«ils n’ont pas de programme, ni de solutions aux problèmes de l’Algérie».
Sonia B.