Appel à l’ingérence étrangère : Benflis se démarque de Benouari

Dans une réponse à la dernière lettre publiée dans la presse par l’ancien ministre Ali Benouari, candidat malheureux à la candidature, qui a ensuite rallié Ali Benflis, la direction de campagne de ce dernier tient à se démarquer publiquement des propos graves tenus par cet allié, qui s’est à plusieurs occasions affiché aux côtés de Benflis lors de sa campagne électorale. Le chargé de communication du candidat affirme que «Benouari, en tant qu’acteur politique, entreprend des initiatives qui n’engagent que sa personne et ne peuvent en aucune manière s’inscrire dans le cadre du projet du renouveau national» que prône le candidat Ali Benflis. Dans une contribution parue mardi dans la presse écrite, Ali Benouari s’est franchement exprimé pour une ingérence active des puissances mondiales afin de «contraindre les dirigeants fraudeurs à quitter le pouvoir», en cas de trucage de l’élection présidentielle, en les appelant à «exercer toutes les pressions compatibles avec le droit international» à cet effet. «Les grands pays démocratiques partenaires de notre pays, a-t-il écrit, doivent, eux aussi, assumer leur responsabilité́ à cet égard, en mettant en garde le pouvoir en place contre ses tentatives de fausser le scrutin». L’ancien ministre du Budget est allé encore plus loin dans son réquisitoire, en suggérant aux pays occidentaux les formes de pressions qu’ils pourraient exercer sur le pouvoir algérien : interdiction de voyager pour les dirigeants et leurs familles et le gel de leurs avoirs. Il estime que «ce type de solidarité active, en amont des conflits internes, est à privilégier car pouvant éviter à la communauté internationale d'avoir à intervenir “à chaud” pour empêcher que ces conflits ne se transforment en guerre civile susceptible de déborder de leur cadre national». Il juge que ce type d’ingérence politique dite «dissuasive» est tout de même «préférable aux interventions militaires décidées après coup, qui sont souvent un remède pire que le mal lui-même». L’ingérence est sdinx pour lui une fatalité pour l’Algérie, au motif qu’«aucun pays ne devrait s'abriter derrière la raison d'Etat quand les dirigeants d'un pays quelconque violent délibérément les droits politiques de leurs citoyens, droits consacrés par de nombreuses chartes et conventions internationales». Pour Benouari, ce n’est pas de l’ingérence, mais «une responsabilité à assumer dans la défense de valeurs et d'intérêts communs».
R. Mahmoudi
 

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