Rassemblement et marche du mouvement Barakat à Béjaïa
Pour sa première sortie en dehors de la capitale, le mouvement Barakat n’a pas réussi à rassembler une grande foule. Environ cinq cents personnes ont répondu à l’appel pour le rassemblement d’aujourd’hui mercredi devant le siège de la wilaya de Béjaïa. Les manifestants ont brandi des slogans réclamant le départ du système et appelant au rejet de l’élection présidentielle du 17 avril. Sur les pancartes et banderoles brandies, on pouvait lire : «FLN au musée !», «Barakat 1962-2014» et «Non au quatrième mandat». Des membres locaux de ce mouvement, auxquels se sont joints des adhérents venus notamment d’Alger et de Tizi Ouzou, se sont succédé au mégaphone pour exprimer, d’une même voix, le rejet de «la parodie électorale» du 17 avril et l’urgence d’un changement pacifique et démocratique en Algérie. Ont assisté à ce rassemblement des militants des droits de l’Homme et des universitaires. On a aussi noté la présence de quelques militants du MAK, avec leur emblème qu’ils ont arboré tout au long de la manifestation. Après trois quarts d’heure de prise de parole, les organisateurs ont improvisé une marche jusqu’à la maison de la culture Taos-Amrouche, à environ un kilomètre du lieu du rassemblement, pour scander les slogans habituels du mouvement, ponctués par le traditionnel «Algérie libre et démocratique !». Les manifestants marchaient sur le trottoir, sous la surveillance discrète de policiers en civil. Ce qui n’a pas réellement perturbé la circulation. La foule s'est dispersée dans le calme et aucun incident n'a été signalé.
Rabah Aït Ali