Marche des étudiants après le meeting de Sellal à Tizi Ouzou

Des centaines d’étudiants opposés au quatrième mandat ont improvisé une marche à la fin du meeting d’Abdelmalek Sellal qui s’est déroulé sans grabuge. Scandant des slogans hostiles à l’égard des dirigeants du pays, ils ont vivement exprimé leur opposition à la reconduction de ce qu’ils qualifient de «système malade», allusion faite à l’état de santé du président-candidat. Les manifestants, qui ont pu marcher après la levée du dispositif mis en place pour garantir la tenue du meeting de Sellal, ont dénoncé le «simulacre» d’élection qui aura lieu le 17 avril et appellent à un rejet massif de ce scrutin. Compacte, la foule s’est ébranlée du commissariat de police jusqu’au centre-ville. «Non au 4e mandat», «non à la corruption» ou encore «pouvoir assassin» ont scandé les manifestants. Sur certaines pancartes, on pouvait lire «Boutef dégage», «On ne veut plus d’oppression », «Ulac l’vote» ou encore «Un régime de traîtres gouverne un pays de martyrs». «Nous ne nous arrêtons pas là. Le combat continue. Nous poursuivrons notre action jusqu’à ce que ce système dégage», tonne un manifestant qui étudie les sciences économiques à l’université Mouloud-Mammeri. «Nous ne sommes pas des gens violents. Nous sommes pour la libre expression et la résistance pacifique. La violence est plutôt dans la culture de ceux qui nous gouvernent par la répression », poursuit cet étudiant qui pointe du doigt le dispositif de sécurité musclé en ville. Les manifestants se sont dispersés dans le calme. Les étudiants de Tizi Ouzou ont déjà organisé plusieurs marches et rassemblements contre le 4e mandat. Des actions qu’ils comptent inscrire dans la durée.
Sonia B.