Le FFS se projette déjà dans l’après-17 avril
Le FFS s’invite au débat politique, mais en ignorant totalement l’élection présidentielle et la campagne qui bat son plein et occupe tous les médias. Dans un communiqué rendu public aujourd’hui lundi, son instance présidentielle, qui tient lieu de direction collégiale depuis le retrait de son chef historique, Hocine Aït Ahmed, annonce une série de rencontres avec les acteurs politiques et sociaux pour la tenue d’une «conférence de consensus pour une issue démocratique et pacifique à la crise nationale». Les signataires précisent que des contacts seront pris avec les parties ayant «manifesté un intérêt pour une approche consensuelle des questions politiques, économiques, sociales, environnementales et culturelles qui se posent au pays». L’objectif de cette conférence est, selon les rédacteurs du communiqué, d’«offrir un cadre d’échange et de concertation à tous les participants : formations politiques, candidats à l’élection présidentielle, personnalités indépendantes, universitaires, animateurs et organisations sociales». Le FFS propose implicitement de transcender les rivalités politiques nées de la course électorale actuelle pour entrevoir l’avenir et poser les jalons d’une République «moderne à la fois, démocratique et sociale». Pour la préparation de cette conférence dite de consensus, le FFS ne pose aucun préalable aux futurs partenaires et promet de réunir les conditions du succès de cette initiative. Il est clair qu’à travers cette initiative, le FFS cherche avant tout à se revigorer en vue de se maintenir sur l’échiquier politique qui risque de connaître de nouveaux chamboulements à l’issue de l’élection du 17 avril à laquelle il ne participe pas. C’est aussi le moment pour la direction de ce parti d’agir dans le but de convaincre sa base sur l’opportunité d’un partenariat politique avec le pouvoir qui sera issu de ce scrutin. Des sources ont indiqué à Algériepatriotique que le FFS aurait donné son accord pour faire partie de la prochaine coalition gouvernementale avec deux postes ministériels.
R. Mahmoudi