Journée de protestation des boycotteurs le 12 avril à Paris
Les représentations des partis MSP, Jil Jadid, El-Adala et RCD en France, regroupés en Coordination nationale des partis et personnalités politiques pour le boycott de l’élection présidentielle du 17 avril, en Algérie, lancent un appel à l’ensemble de la communauté immigrée à participer à la journée de protestation prévue le samedi 12 avril à Paris. La manifestation se déroulera à partir de 10h à l’angle de l’avenue Jean Jaurès-rue Bourret. Dans une déclaration rendue publique dans le sillage de l’annonce de l’action de protestation, la Coordination nationale pour le boycott-France avertit que l’élection présidentielle du 17 avril 2014 «que les décideurs croyaient une simple formalité en reconduisant pour un quatrième mandat un président candidat, malade et absent, et par ricochet tout un régime, risque d’avoir une fin aux conséquences désastreuses et imprévisibles». «Imprévisibles, car ce pouvoir est autiste et dangereux. Imprévisibles, car les clientèles ne renonceront pas aussi facilement à leurs intérêts et privilèges. Pour preuve, leurs meetings organisés en France sont un mélange d’argent sale et de pression sur les compatriotes». Dénonçant «un passage en force programmé» du régime en place, la Coordination pour le boycott affirme que «la communauté algérienne à l’étranger en général et en France, en particulier, est naturellement inquiète et attentive à l’évolution de la situation politique de notre pays», assurant qu’elle apporte son soutien «actif» à la démarche «de tous ceux qui aspirent à l’édification d’une véritable République démocratique». Pour la Coordination pour le boycott de l’élection présidentielle du 17 avril, « disqualifier cette échéance est un acte de citoyenneté et d’honneur que les Algériennes et les Algériens doivent mettre en avant». «Pourquoi ? Pour la simple raison que ce que vit notre pays aujourd’hui, jamais un autre ne l’a vécu. Nous sommes devenus la risée du monde.» Ce faisant, la Coordination affirme s’inscrire «d’ores et déjà dans l’après-17 avril», car, ajoute-t-elle, «il est urgent de construire une alternative par le biais d’une conférence nationale pour une transition démocratique ouverte à celles et ceux qui croient au respect de la volonté populaire et à sa souveraineté». La Coordination salue, enfin, le travail effectué en son sein par des partis et personnalités de différents bords politiques, estimant que «le régime algérien qui a de tout temps cassé toutes les tentatives d’union des partis aspirant à un minimum démocratique se retrouve, cette fois-ci, dépassé par le niveau de conscience qui habite la majorité de la classe politique. Bien évidemment, celle qui croit en la nécessité d’un changement radical et pacifique».
Amine Sadek