Présidentielle : la DGSN mobilise plus de 180 000 policiers

Si la mobilisation des forces de sécurité, en perspective d’une échéance électorale importante, n’a rien d’exceptionnel, le niveau de déploiement décidé pour la sécurisation du scrutin de demain donne raison à tous ceux qui redoutent des situations de tension le jour du vote. Ainsi, à quelques heures du début du scrutin, toutes les forces de sécurité ont été mises en état d’alerte maximale, et pas moins de 186 000 éléments de la Sûreté nationale sont déjà en poste pour assurer la sécurité à travers tout le territoire national. Selon une source policière, la DGSN prévoit un renfort supplémentaire et un dispositif spécial pour la sécurité de la capitale et des wilayas limitrophes. Tous ces dispositifs seront mobilisés le jour du vote, mais aussi pendant les jours qui vont suivre. Car, pour le cas de cette élection, des mouvements de contestation ne sont pas à écarter au lendemain de l’annonce des résultats. Cette source estime que la couverture sécuritaire et les opérations de sécurisation ont été «très satisfaisantes à tous les niveaux». Il reste qu’une mobilisation optimale doit être assurée en amont et en aval, au niveau de 4 600 centres sur tout le territoire national comptant 27 582 bureaux dépendant du secteur de la police, en même temps qu’au niveau des établissements publics et névralgiques du pays. Pour une meilleure couverture, le département du général Hamel a décidé, selon la même source, une surveillance aérienne permanente par des hélicoptères de la Sûreté nationale. Dans une déclaration à la presse, un porte-parole de la DGSN a mis en exergue les appréhensions concernant le scrutin de demain, à savoir les risques de dérapage et de violence. Ce responsable rassure qu’un plan de ripostes «proportionnelles» pour réprimer d’éventuels menaces est mis en place, mais reconnaît les limites de la répression policière pour venir à bout des contestations violentes, même dans le cas d’une meilleure gestion des foules qui requiert le respect des droits de l’Homme, comme l’exigent les instructions données par le DGSN. C’est pourquoi il insiste sur la vigilance et la conscience citoyennes des Algériens pour éviter «toute manipulation ou discours provocateur pouvant entraîner un dérapage ou atteinte à leur sécurité ou à l’ordre public».
R. Mahmoudi
 

Pas de commentaires! Soyez le premier.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.