Mme Hanoune, votre logorrhée ne passe plus
Vous avez créé votre parti censé être celui des travailleurs, or, les électeurs ont compris finalement et durant vos interventions dans les meetings organisés dans le cadre de la campagne électorale que vous avez fait virer votre parti vers un parti du pouvoir en place. Vous avez très bien assuré votre rôle de «lièvre», même ceux qui ont voté lors des législatives en faveur des candidats de votre parti, dont ils détiennent la majorité dans la commune de Misserghine, ont compris et voté pour Bouteflika cette fois-ci, pas pour votre candidature, et c’est très grave. Cela signifie la fin de votre règne sur ce parti et il est temps de céder votre fauteuil de présidente à un jeune secrétaire général du parti qui devrait être très proche de la masse laborieuse et non pas des corrompus et dilapidateurs, les haggarine.
Madame Hanoune, le feuilleton de l’article 120 n’est plus en vogue, nous sommes en 2014, avec le feuilleton «Carnaval Fi Dechra» dans son dernier épisode. Vous avez opté pour le suicide politique et vous l’avez eu. Vous avez gagné la parade de la campagne électorale avec le grand prix du «Meilleur assistant du pouvoir en place». Personne parmi les Algériens n’enviera cette position, même pas Amara Benyounès, qui a insulté nos parents !
Madame Hanoune, votre langage afin de nous distraire avec la fameuse phrase «l’ingérence étrangère» ne coule plus dans nos robinets. Ce ne sont pas nous qui obtenons fréquemment et sans humiliation des consulats d’Espagne et de France le visa long séjour de la part de ces étrangers que vous incriminez. Ce n’est pas le pauvre citoyen dont on se rappelle l’existence durant les élections qui tient des relais et des liens avec l’étranger. Et encore, ce n’est pas la CIA ou le Mossad qui enveniment la situation à Ghardaïa. Vous savez très bien l’origine de ce différend, un différend qui s’est accumulé depuis des décennies, sans trouver de braves militants de partis politiques pour réunir les «belligérants» et construire une entente. Ni vous, ni le FLN, ni le RND ni les «Hizb Allah» ne se sont mis à table ensemble sur la place centrale de Ghardaïa comme ils l’avaient fait avec vous avec à Sant’Egidio.
Aujourd’hui comme hier, les masques sont tombés, et nous les «pauvricos» dans un pays riche, nous vous disons y en a marre, y en a marre de gaspiller les richesses du pays pour vos salaires exorbitants par rapport au SMIG validé par Sidhoum Saïd. Y en a marre que nous vous payons tous les frais et vos prises en charge et vos voyages en permanence à l’étranger, alors qu’en contrepartie, vous nous déconsidérez, vous nous méprisez, vous nous humiliez dans les marchés où nous ne pouvons remplir nos couffins par. Que ce soit durant le premier mandat du président Abdelaziz Bouteflika ou ce quatrième, notre situation sociale n’a connu et ne connaîtra que le marasme, nos enfants universitaires demeurent dans leur chômage imposé, pendant que les enfants de ceux avec qui vous siégez ne se manquent de rien. Avez-vous plaidé leur cause ? Avez-vous agi théoriquement et pratiquement ? Avez-vous convoqué le chef du gouvernement devant le Parlement, ne serait-ce que pour rendre hommage à nos enfants qui se suicident par immolation, par pendaison et par l’aventure de la traversée de la mer ?
Nos enfants nous accusent de toutes les maladies mentales pour avoir chassé le colonialisme de notre pays. Voyez comment votre «siyassa» a atterri dans les esprits de nos enfants ! Ils nous traitent de débiles, parce que tout simplement ils croient que le colonialisme tel qu’ils l’ont appris à l’école d’Ahmed Taleb et Benbouzid, ce n’est pas celui de l’occupation française pendant 132 ans !
Excusez-moi, je ne peux dire plus ! Très cordialement.
Le citoyen Abdelkader Benbrik