Tentative d’incendie du siège de la wilaya de Ouargla
Des jeunes chômeurs ont attaqué le siège de la wilaya de Ouargla par des cocktails Molotov pour dénoncer les promesses non tenues du gouvernement. En quelques minutes, une partie du siège a pris feu. Ce groupe de chômeurs a également jeté de l’essence pour permettre au feu de se propager rapidement. Mais l’intervention rapide de la Protection civile a permis d’éviter le pire. Le feu a été, en effet, vite maîtrisé avant qu’il ne se propage dans l’ensemble de la bâtisse. Heureusement qu’il n’y a eu ni mort ni blessé. Les autorités n’ont établi aucun bilan des dégâts matériels pour le moment. Très en colère, ces jeunes sans emploi, ni revenu se considèrent comme «déjà morts». Et pour eux, l’Etat les a «assassinés». Ils justifient ainsi leur acte par un ressentiment profond d’exclusion et d’injustice. Ils estiment qu’«il est intenable pour eux de voir des responsables à tous les niveaux s’enrichir à la vitesse de la lumière alors qu’eux ils n’ont même pas de quoi vivoter. Ce groupe de chômeurs ne fait pas partie de la Coordination nationale pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC). Avant de recourir à cette protestation violente, ces chômeurs ont tenté pendant des heures de prendre attache avec le wali ou son chef de cabinet. En vain. Personne n’a daigné les recevoir. Surtout à Ouargla, les manifestations des chômeurs sont quasi quotidiennes depuis plus de deux ans. Sans que cela pousse les autorités à prendre en charge leurs doléances qui consistent en un emploi fixe et décent.
Sonia B.