Le RCD condamne l’usage injustifié de la répression à Tizi Ouzou
Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a condamné «avec vigueur» l’interdiction de la marche pour la commémoration du Printemps berbère et «l’usage injustifié de la répression touchant les manifestants». Dans un communiqué signé par son bureau régional, le RCD affirme que «les moyens répressifs déployés contrastent avec l’élan pacifique» qui anime les citoyens venus exprimer leur fidélité au message du Printemps amazigh et réitérer leur détermination quant à la réappropriation et l’officialisation de tamazight comme langue, culture et identité. Pour ce parti, «ce déferlement de la violence commis par des services de sécurité, dont la mission est d’assurer la protection des citoyens et de leurs biens, porte atteinte au symbole d’avril 80 et pose légitimement de sérieuses interrogations au lendemain d’une parodie électorale massivement rejetée par le peuple algérien en général et la population locale en particulier». Le RCD réitère sa résolution à demeurer aux côtés des citoyens jusqu’à l’aboutissement de la revendication identitaire amazighe, consubstantielle à la construction de l’alternative démocratique. Le RCD se demande s’il ne s’agit pas d’«une expédition punitive et de représailles telles que promises par les affidés du pouvoir, d’une reconfiguration qui se met en place au détriment de l’expression citoyenne ou d’un signe d’affolement d’un pouvoir oligarchique contesté et surpris» par l’ampleur de la mobilisation du 15 avril dernier lors des marches organisées par cette formation politique. Le RCD qualifie ainsi l’empêchement de cette traditionnelle marche de la célébration du 20 Avril qui devait démarrer de l’université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou de «fait inédit dans l’histoire de la région». Car, depuis 1981, cette manifestation se déroule «dans la sérénité et la convivialité, perpétuant l’esprit et les valeurs qui fondent le combat identitaire».
Sonia B.