Télés françaises : feu de tout bois contre l’Algérie !
Les télés françaises ont fait cette semaine feu de tout bois pour discréditer l’Algérie, le peuple algérien et son président. En tant que Française, j’ai eu honte de cette attitude qui m’implique malgré moi et, hélas !, je sais que peu de compatriotes n’y auront vu que du feu et ne se sont pas rendu compte de la mise en condition qu’ils subissaient en préparation d’une possible, voire probable tentative de déstabilisation, que l’oligarchie impérialo-libéralo-sioniste a déjà programmée de longue date, de ce grand pays de l’autre côté de la Méditerranée.
Tout y était :
– l’état de santé du candidat Bouteflika ;
– le chômage insupportable (en oubliant de dire que le chômage algérien n’est pas supérieur au chômage français) ;
– le fait que l’Algérie produise peu – en dehors du pétrole – de produits réellement algériens (en oubliant de dire que l’Algérie a progressé sur le plan de l’autosuffisance alimentaire et exporte des céréales… en oubliant de dire qu’au train où va la casse industrielle en France, c’est bientôt notre pays qui ne produira rien de made in France) ;
– l’évidence de la fraude électorale (en oubliant de dire que cela tout d’abord se prouve avant de s’affirmer et qu’ensuite cette chose-là existe en France et qu’il serait bon de balayer devant notre porte avant de se prêter à ce genre d’accusations).
Manquaient :
– le formidable essor démographique qu’a connu l’Algérie (une population qui passe en 52 ans de 9 à 38 millions d’habitants, ça ne doit pas se voir beaucoup !) ;
– le solde migratoire positif ;
– les réserves de paiement de l’Etat algérien qui s’élèvent à 200 milliards de dollars (bien plus que l’Etat français qui en a à peine 100) ;
– un Etat qui n’a que 3% de son PIB comme dette publique (la France : plus de 80%) ;
– un formidable effort de logement (je ne me souviens plus des chiffres qui ont déjà ici été donnés par nos amis algériens… Mais cela n’a pas empêché les reportages de mettre l’accent sur le mal-logement comme si on voulait ignorer qu’en France ce problème touche plus de 5 millions de personnes).
Bien sûr que nombre de choses doivent être améliorées en Algérie (et en France non peut-être ?), mais ce pays est jeune, a subi une période plus que douloureuse et ne s’en sort pas si mal. Il a besoin d’amitié et qu’on le laisse en paix si on veut le voir prospérer. En tout cas, ce n’est pas en laissant – que dis-je – en favorisant le passage de reportages fielleux à d’égard de notre grand voisin d’outre-Méditerranée que la France se grandira, tout au contraire.
Vanda, une citoyenne française