L’Algérie aurait remis au Maroc deux frères soupçonnés de crimes
Selon les médias marocains, les autorités algériennes auraient remis aux services de sûreté marocains deux frères marocains soupçonnés de liens avec un réseau international spécialisé dans le trafic de drogue et dans les actes d’enlèvement, de séquestration, de meurtre et de demandes de rançon. Ces médias, se rapportant à un communiqué du ministère de l’Intérieur marocain rendu public aujourd’hui jeudi, indiquent que les deux éléments dangereux étaient recherchés et que cette intervention des autorités algériennes a eu lieu suite à un mandat d’arrêt international lancé par les autorités marocaines contre ces deux criminels. Ils sont accusés d’enlèvement et de meurtres pour des faits qui remontent à octobre 2013, dans les villes marocaines de Ben Slimane et Casablanca. Les deux frères, dont l'un ayant des antécédents judiciaires en France (vol à main armée), ainsi qu'un troisième suspect, ont été présentés devant le parquet général près la cour d'appel de Casablanca après achèvement de l'enquête, indique encore le communiqué. Cette information, non commentée par la presse marocaine qui s’en est fait l'écho, prouve que la coopération policière à ce niveau existe entre les deux pays voisins, du moins de la part de l’Algérie, nonobstant les difficultés de dialogue qui caractérisent les relations entre les deux pays sur les plans politique et diplomatique. Or, Alger continue à reprocher aux autorités marocaines un certain laxisme dans la lutte contre le trafic de kif vers l’Algérie – des tonnes de ce produit toxique provenant du Maroc sont saisies périodiquement par les services algériens –, au moment où Rabat multiplie les démarches et les suppliques pour la réouverture des frontières avec l’Algérie, fermées depuis 1995.
R. Mahmoudi