Examens de fin d’année : le CLA dénonce la politique du «seuil»

Dans une évaluation de l’année scolaire en cours, le Conseil des lycées d’Alger (CLA) cible notamment les conséquences néfastes induites par la mesure du «seuil» appliquée par les pouvoirs publics aux examens de fin d’année, dont notamment le baccalauréat. Dans un communiqué rendu public suite à la réunion de son conseil national, le CLA estime que «le maintien de la logique du seuil pour l’examen officiel de fin d’année» est «une solution politique de gestion des flux dans le secteur de l’Education». Le CLA ajoute que «ce fait accompli porte atteinte au savoir et à la connaissance, comme il encourage l’absentéisme et la violence dans le milieu scolaire». Pour le syndicat, «l’année scolaire 2013-2014 n’est qu’une suite logique d’événements malheureux qui ont provoqué un marasme dans le secteur de l’Education». Le CLA, qui «salue l’initiative de la tutelle quant à l’organisation d’une deuxième session du baccalauréat, à condition qu’elle ne concerne que les élèves ayant une moyenne annuelle supérieure à 10 et une note supérieure à 9 aux épreuves du baccalauréat», estime cependant que «la récupération des heures de cours perdus du fait de la grève des enseignants n’a atteint que 60% à 70% dans différentes matières et régions du pays malgré les efforts déployés par les enseignants à combler ce retard». En ce qui concerne le dossier des œuvres sociales, le CLA cible «la non-satisfaction des revendications socioprofessionnelles des travailleurs de l’Education, en général, et des enseignants, en particulier, concernant, le salaire, le particulier et la retraite». Au sens du CLA, «cette situation à déplorer laisse le secteur de l’Education en ébullition permanente». Le syndicat «réitère sa revendication de la décentralisation des œuvres sociales» et dénonce «leur gestion opaque et clientéliste et remarque que 70% de leur montant sont dépensés dans des semblants de projets qui ne sont d’aucune utilité pour les travailleurs de l’Education tels que les voyages en Malaisie ou en Turquie ou encore l’achat de véhicules de marque sans aucune concertation avec les travailleurs».
Meriem Sassi
 

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