Les grévistes de Lafarge empêchés de camper devant leur DG

Excédés par l’absence d’échos à leurs revendications, les travailleurs licenciés de Lafarge, en grève de la faim depuis près de deux mois, ont tenté, aujourd’hui mardi, de s’installer devant le siège de la direction générale du groupe à Bab Ezzouar, à Alger, mais ils ont eu à faire à un dispositif policier musclé qui les en a empêchés. Les protestataires qui voulaient poursuivre leur grève de la faim au niveau de l’entrée principale du siège de Lafarge ont été repoussés par les éléments de la police qui, finalement, leur ont interdit l’accès à l’endroit ciblé. On apprend que trois des 11 grévistes ont été évacués à l'hôpital de Rouiba. Ces travailleurs licenciés par le groupe Lafarge tentaient à travers leur action d’attirer l’attention des autorités sur leur cause, mais, visiblement, ils seront contraints de continuer leur mouvement ailleurs que devant le siège de leur entreprise. Les grévistes réclament, notamment, la réintégration de tous les employés «illégalement» licenciés depuis le premier décembre 2013, le paiement de tous les salaires et primes depuis la date de suspension à titre conservatoire (28 novembre 2013), l’annulation de toutes les plaintes dont celles qui sont en appel (la justice, en première instance, a soit innocenté les employés soit rejeté les plaintes). Ils demandent également un engagement de Lafarge à respecter les droits constitutionnels des travailleurs, notamment le droit syndical et la prise en charge médicale des travailleurs pour les éventuelles séquelles de la grève de la faim.
Amine Sadek
 

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