Toute chose a un prix
Par Karim Bouali – Il est valablement permis de considérer que les gestes de générosité du président Bouteflika, qui se prolongent dans le temps, sont un sédatif puissant à la conscience démocratique des pays dits du monde libre. A la veille de l’entrée dans le quatrième âge de la gouvernance de la République algérienne, qui se veut aujourd’hui tournée vers le développement économique, il est utile de faire quelques rétrospectives pour comprendre quelle place occupe aujourd’hui l’Algérie aux yeux des grandes puissances de ce monde. Beaucoup de nos compatriotes estiment que l’Algérie, malgré le discours officiel, n’est qu’une simple proie qui sert de source de revenus plus ou moins constante pour les intérêts étrangers. C’est ce même constat qui fait dire à certains analystes que le silence assourdissant des nations dites démocratiques face à la situation actuelle de l’Algérie n’est finalement qu’une volonté de maintenir le statu quo sur les accords économiques très favorables à ces pays. A leur décharge, les Occidentaux ne peuvent pas concevoir l’arrivée au pouvoir en Algérie d’une classe politique réformatrice qui serait tentée de remettre en cause tous ces accords nuisibles à notre économie et faire tarir une source colossale de revenus. Car il faut le savoir, tous ces accords sont juridiquement contestables et ils peuvent être suspendus, voire même remis en question purement et simplement. Bien qu’il soit toujours difficile de se hasarder dans des estimations, plusieurs sources corroboreraient le fait que le total des accords économiques, fiscaux et d’investissements coûterait chaque année l’équivalent de la moitié des recettes pétrolières générées au profit de l’Etat algérien. Toute chose a un prix, disent certains.
K. B.
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