Algérie-Maroc : les échanges commerciaux se portent bien

Si la frontière algéro-marocaine demeure fermée et les tensions politiques vont en s’exacerbant, les affaires entre les opérateurs des deux pays ne semblent pas affectées et les dernières statistiques des échanges commerciaux sont là pour le démontrer. En effet, l’Algérie et le Maroc ont réussi, on ne sait par quel miracle, à s’imposer l’un pour l’autre comme le premier client pour toute la région Moyen-Orient-Afrique du Nord. Le Maroc, dont les importations provenant de l’Algérie ont atteint 1,07 milliard de dollars en 2013, reste, ainsi, le premier client arabe de l’Algérie, une tendance qui se maintient pour les quatre dernières années. Ce que confirme d’ailleurs l’Office marocain des changes qui indique que le royaume a acheté, l'année écoulée, en Algérie des marchandises et produits pour 1,07 milliard de dollars. La valeur des produits algériens exportés vers le Maroc a certes régressé en 2013 comparativement à 2012 (1,7 milliard de dollars), mais cela n’a visiblement pas affecté la place qu’occupe notre pays parmi les fournisseurs arabes du Maroc. Notre voisin de l’ouest occupe ainsi la première place des clients arabes de l’Algérie, devant la Tunisie dont les importations d’Algérie sont chiffrées à environ 1 milliard de dollars, suivie de l’Egypte avec 876,51 millions de dollars. Très loin arrivent l'Irak (78,32 millions de dollars) et la Mauritanie (61,07 millions de dollars). Dans l’autre sens, l'Algérie est considérée comme le 1er client arabe et le 11e mondial du Maroc. Elle a importé du Maroc des produits et services d’une valeur consolidée de 250 millions de dollars. L’Algérie importe du Maroc, principalement, des fils et câbles électriques, des tubes en fonte et en fer, du ciment, de la chaux et du plâtre, ainsi que les tabacs et l'acide phosphorique, selon l’office marocain. A préciser que les exportations algériennes vers le Maroc sont majoritairement constituées d’hydrocarbures, à hauteur d’environ 700 millions de dollars en 2013.Mais au-delà des chiffres, on peut comprendre que, finalement, les tensions politiques entre les deux pays ne constituent guère un obstacle à l’épanouissement des échanges commerciaux.
Amine Sadek
 

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