Face aux menaces : les redresseurs du FLN vont intensifier leurs actions pour destituer Amar Saïdani
Le très contesté secrétaire général du FLN, Amar Saïdani, n’est visiblement pas prêt à capituler face à la fronde qui persiste depuis de longs mois. Ayant eu vent de la reprise par le groupe d’Abderrahmane Belayat du processus visant sa destitution, Saïdani contre-attaque en menaçant ses détracteurs de «sanctions». En marge de sa réunion avec les secrétaires de mouhafadha, hier, celui qui se dit patron du FLN met en garde «ceux qui oseraient usurper toute fonction liée à la direction du parti». Par sa menace, Saïdani visait Abderrahmane Belayat qui se considère toujours comme le coordinateur du bureau politique, conformément aux règlements du FLN. Les frondeurs refusent de reconnaître la direction actuelle du parti désignée par celui qui a pris le poste de SG par un coup de force orchestré à l’hôtel El-Aurassi le 29 août 2013. Dans une déclaration à Algeriepatriotique, Kassa Aïssi avait assuré que les redresseurs ont bel et bien repris les consultations pour la préparation de la session extraordinaire qui «consacrera le retour à la légitimité organique du FLN» à travers l’éviction de Saïdani de son poste «indûment occupé». Il avait également disqualifié la commission de discipline dont le président a été «instruit» par Saïdani de sanctionner ses détracteurs. Ce qu’il a cependant nié lors de sa dernière sortie médiatique, excluant ainsi avoir un lien direct avec cette commission qu’il qualifie d’indépendante. Eclaboussé par les récentes révélations sur sa fortune dissimulée en France et sur sa carte de séjour VIP obtenue de l’ex-puissance coloniale pour une durée de 10 ans, Amar Saïdani renforce sa présence médiatique en étant offensif. Le 6 mai, il avait dénoncé, à travers un communiqué signé par le bureau politique, «une féroce campagne médiatique» contre lui. Cette campagne médiatique dont il parlait n’était, en réalité, que les articles documentés d'Algeriepatriotique et d’autres sources médiatiques sur ses biens immobiliers et sa carte de résidence en France. Des révélations qui n’ont pas manqué de susciter un très fort vent de colère des militants FLN qui menacent et pressent les membres du comité central d’écarter Saïdani et son équipe. Une demande qui semble avoir été bien captée par les redresseurs qui comptent, dans les prochains jours, intensifier leurs actions pour «remettre», disent-ils, le FLN à «ses authentiques militants».
Sonia B.