La Coordination pour la transition démocratique associe à son projet des anciens du FIS dissous
La Coordination pour les libertés et la transition démocratique a rencontré ce jeudi des anciens du FIS dissous, à savoir Kamel Guemazi et Ali Djeddi. Ce bloc politique, composé du RCD, du MSP, du FJD, d’Ennahda, de Jil Jadid et d’Ahmed Benbitour, affirme que la rencontre avec ces deux anciens du FIS fait partie des consultations lancées depuis quelques semaines afin de préparer la conférence nationale pour la transition démocratique. «Nous avons rencontré, à notre demande, Kamel Guemazi et Ali Djeddi dans le but de se concerter et échanger nos points de vue sur la situation politique nationale. Nous avons eu le même regard sur la situation du pays et les dangers qui le guettent à cause de la domination de la corruption et de la médiocrité, et l’interdiction des libertés par le régime en place», affirment les membres de cette coordination, dans un communiqué rendu public aujourd’hui. La Coordination met en avant le fait que Guemazi et Djeddi soient favorables au changement pacifique qu’elle revendique et tente de concrétiser. Elle compte élargir encore davantage la concertation et le dialogue avec les personnalités et partis de l’opposition et les différents acteurs de la société civile. Créée au lendemain de l’élection présidentielle du 17 avril dernier par les mêmes partis qui l’ont boycottée, la Coordination pour la transition démocratique a entamé une série de rencontres et consultations avec de nombreux partis et personnalités politiques nationales à l’image de Mouloud Hamrouche, Sid-Ahmed Ghozali et Ali Benflis. Elle cherche, en effet, à décrypter le message de ces millions d’électeurs qui ont boudé l’urne pour «mieux prendre en charge leurs préoccupations» et «répondre à leurs aspirations», affirme-t-on. Par la conférence pour la transition démocratique, la Coordination vise à lancer le débat sur l’avenir de l’Algérie et sur les instruments qui peuvent permettre à l’opposition de concrétiser son projet de «changement démocratique». La Coordination dit ne pas croire aux promesses du pouvoir en place d’aller vers une réelle ouverture démocratique à travers la révision de la Constitution. Pour cette entité politique de l’opposition, «le débat sur une Constitution consensuelle est déjà dépassé et n’a d’autre but que de diluer les revendications de l’opposition». Elle considère que «ce procédé du pouvoir d’adopter les mêmes idées et propositions que l’opposition est connu et usé. «Le but est de les reprendre pour ensuite les vider de leur contenu», estime-t-elle, n’attendant nullement qu’il y ait un changement avec ce système politique. Elle estime que pour concrétiser son projet, elle doit s’ouvrir à l’ensemble des forces politiques qui aspirent au changement.
Sonia B.