Constitution : le FFS ne prendra pas part aux consultations
Le Front des forces socialistes (FFS) ne compte pas participer aux prochaines consultations sur la révision constitutionnelle, qui seront menées par l’actuel chef de cabinet du président de la République, Ahmed Ouyahia. Son premier secrétaire, Ahmed Betatache, a assuré, aujourd’hui samedi, que la seule solution appropriée à la crise actuelle est la mise en œuvre d’un véritable processus de transition démocratique pour la reconstruction d’un consensus national. C’est, à ses yeux, l’unique moyen permettant l’élaboration d’une Constitution consensuelle dans laquelle toutes les sensibilités et les franges de la société vont se reconnaître. Pour lui, la révision de la Constitution ne doit pas se faire avant qu’il y ait un consensus national. «Le faire, c’est mettre la charrue avant les bœufs», a affirmé le premier secrétaire du plus vieux parti de l’opposition. Indirectement, Ahmed Betatache considère le projet de révision constitutionnelle lancé par le pouvoir comme inopportun, car le cadre de sa concrétisation n’a pas été assuré. Son refus de prendre part au projet de Bouteflika de réviser la loi fondamentale s’inscrit dans la continuité de sa position de rejet du pouvoir en place. Le FFS, faut-il le rappeler, a boycotté la cérémonie d’investiture du président Bouteflika et décliné son offre d’intégrer le nouveau gouvernement Sellal. Le FFS plaide plutôt pour un processus de transition consensuel à travers, notamment, l’organisation d’une conférence réunissant l’ensemble des acteurs politiques, des personnalités, des universitaires et des animateurs de la société civile. L’ouverture d’un débat national sur la situation politique est plus que nécessaire, assure M. Betatache qui s’est exprimé en marge de la réunion des premiers secrétaires fédéraux, à Tizi Ouzou.
Sonia B.