Le groupe mythique anglais Pink Floyd exhorte les Rolling Stones à ne pas se produire en Israël
Fidèles à leur engagement en faveur du peuple palestinien meurtri par les décennies d’occupation israélienne, Roger Waters et Nick Mason, les deux fondateurs encore vivants du célèbre groupe des Pink Floyd, ont exhorté les membres d’un autre groupe de musique non moins illustre, les Rolling Stones, à abandonner leur projet de concert prévu dans la capitale d’Israël Tel-Aviv début juin. Le message, largement relayé par la presse américaine, y compris les médias traditionnels comme The Washington Post et The New York Daily News, ne souffre d'aucune ambiguïté et ses auteurs vont jusqu’à assimiler l’Etat israélien au régime sud-africain de l’apartheid. «Jouer maintenant en Israël est l’équivalent moral de jouer à Sun City au pire de l’apartheid sud-africain. Indépendamment de vos intentions, franchir cette ligne rouge aide la propagande du gouvernement israélien dans ses tentatives de blanchir les politiques de son régime, injuste et raciste», expliquent les deux musiciens à l’adresse des Rolling Stones. «Si vous n’avez pas joué à Sun City, dans le passé, comme vous, les Rolling Stones, avez refusé de le faire, alors vous ne devez pas jouer à Tel-Aviv tant que la liberté et l’égalité des droits pour tous ne régneront», ajoutent les deux fondateurs des Pink Floyd, qui rappellent à l’occasion leur engagement et leur soutien au peuple palestinien dans son combat pour la liberté. «Alors que les Rolling Stones joueront leur premier concert en Israël, et ce à un moment crucial dans la lutte mondiale pour la liberté des Palestiniens et l’égalité des droits, nous, les deux fondateurs encore vivants de Pink Floyd, avons rejoint l’appel au boycott, au désinvestissement et aux sanctions (BDS), un mouvement mondial non violent lancé en 2005 et en plein renforcement, à l’initiative de la société civile palestinienne pour mettre fin à l’occupation israélienne, à la discrimination raciale et au déni des droits fondamentaux des Palestiniens», martèlent les deux musiciens engagés dans leur message.
Amine Sadek