Le message dithyrambique de l’Union européenne à Bouteflika
L’Union européenne affiche encore une fois son approbation des résultats de l’élection présidentielle du 17 avril 2014 ayant débouché sur un nouveau mandat du président de la République. Dans un communiqué rédigé à la fin de la huitième session du Conseil d’association, l'UE a déclaré «encourager vivement le président, le gouvernement et le Parlement à avancer dans le processus des réformes politiques, économiques et sociales». Elle salue aussi «la volonté annoncée de reformer la Constitution et exprime sa disponibilité à soutenir le processus des réformes démocratiques». L’UE met de l’avant la volonté du gouvernement à «répondre aux demandes du peuple algérien, notamment en ce qui concerne le renforcement de la démocratie, le respect des droits fondamentaux et des libertés civiles ainsi que le développement d'une économie plus diversifiée, plus efficiente et créatrice d'emplois pour tous les Algériens». L'UE réitère par ailleurs «son souhait d’entamer un dialogue avec les autorités algériennes au sujet des recommandations formulées tant par la mission d’observation électorale déployée lors des élections législatives de mai 2012 que par la mission d’expertise électorale envoyée dans le cadre de l’élection présidentielle du 17 avril 2014». L’UE souligne aussi «l’importance que les représentants de l'ensemble de la société civile algérienne soient pleinement et activement associés au processus des réformes». Concernant le volet des droits de l’Homme, l’UE estime que «l'élection de l'Algérie au Conseil des droits de l'Homme des Nations unies doit l’encourager à renforcer le respect des droits fondamentaux et des libertés civiles, notamment la liberté d'association et la liberté d'expression et d'opinion». L’UE encourage l'Algérie à mettre en place les instruments et les mécanismes de promotion des droits de l’Homme, en ligne avec les conventions internationales, avec une attention particulière pour les droits des femmes. Pour ce qui de la situation au Sahel, l’UE se dit «préoccupée par la gravité de la crise de développement et de sécurité et par les risques que cette dernière fait peser sur la stabilité internationale». L'UE réitère en particulier «son soutien aux mécanismes de coordination régionale et internationale existants dans le domaine de la sécurité et du contrôle des frontières, y compris dans le cadre du Processus de Nouakchott facilité par l'Union africaine».
Meriem Sassi