Education : assises nationales en juin
Les assises de l’éducation seront organisées au mois de juin 2014 en présence d’experts, d’enseignants et de parents d’élèves, selon la promesse faite par la nouvelle ministre de l’Education aux syndicats du secteur. Mme Nouria Benghebrit, qui a entamé, dès son installation en tant que ministre de l’Education au sein du nouveau gouvernement Sellal une série de rencontres avec les professionnels du secteur et les syndicats, a mis de l’avant la nécessité d’une «refonte de la pédagogie» afin de «mettre un terme aux dysfonctionnements qui ont conduit à une baisse généralisée du niveau scolaire». Les prochaines assises qui seront précédées de larges discussions avec les professionnels et les parents d’élèves permettront de mettre à plat tous les problèmes vécus par les élèves et les enseignants dans la perspective de relancer le secteur, à travers notamment une meilleure formation des enseignants. Dans une déclaration à la Radio nationale, la ministre de l’Education a notamment jugé utile de mettre en place «un observatoire national de la formation et de l’éducation chargé de préconiser des solutions aux problèmes posés». La ministre entend également engager un débat sur les examens de fin d’année dont notamment le baccalauréat dans l’ objectif de les «réhabiliter», en engageant «une politique de communication avec les partenaires sociaux et les professionnels du secteur» pour «identifier les théories et solutions les plus rationnelles et non pas appliquer une réforme avec un listing d’actions». Pour leur part, les syndicats ont exprimé à la nouvelle ministre leurs préoccupations et leurs doléances lors des rencontres organisées la semaine dernière. Ainsi, le Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef) a réitéré, selon un communiqué reçu par la rédaction durant une réunion tenue au siège du ministère, ses «principes et (ses) positions par rapport à l’Ecole algérienne et à la défense des droits moraux et matériels des travailleurs». II a notamment soulevé la nécessité d’une refonte du système éducatif, la réouverture du dossier des rythmes scolaires, le statut des travailleurs de l’éducation, la médecine du travail ; la refonte des examens (cinquième, BEM et bac), la réouverture des instituts de formation (ITE, ENS), l’assainissement des directions de l’éducation ; la violence en milieu scolaire et l’introduction des TIC dans les programmes scolaires.
Meriem Sassi