Changements annoncés : les ministres ont reçu une feuille de route

Les changements annoncés par Algeriepatriotique dans ses précédentes éditions ont commencé à être appliqués : le ministère de l'Education a ainsi mis à la retraite, dès hier, la plupart des inspecteurs généraux et directeurs de l'éducation. Des changements qui surviennent quelques semaines à peine après la nomination du nouveau gouvernement et qui seront suivis probablement par d’autres, dans tous les secteurs d’activité et les administrations ; ce qui démontre que les nouveaux ministres ont reçu une feuille de route précise à mettre en œuvre sur le terrain. Les décisions qui seront prises sont censées amorcer une dynamique basée sur la refonte de la gestion des affaires de l’Etat. La nomination d’une femme réputée pour sa détermination à la tête du secteur de l’éducation et les changements radicaux qu’elle semble vouloir apporter seraient un indice de cette volonté de changement par rapport aux gouvernements précédents. Ces derniers, malgré les différents remaniements opérés durant les trois précédents mandats de Bouteflika, n'étaient soumis à aucune instruction particulière, sinon celle de poursuivre la même politique et de «ne toucher à rien» tant qu’il n’y a pas d'ordre de la présidence de la République. Comme nous l’avions mentionné dans notre édition précédente, Bouteflika procède à des nominations tous azimuts, tentant apparemment de trouver une solution à la paralysie de beaucoup de secteurs, tels que celui de l’éducation, soumis depuis plus de vingt ans à une gestion catastrophique. L’entreprise semble dictée notamment par la volonté de masquer un échec annoncé des prochaines consultations autour de la Constitution. Le rejet de l’opposition de prendre part aux consultations autour de la révision du texte met la Présidence dans l’embarras et l’oblige à créer d’autres pôles d’attraction afin de convaincre les citoyens, mais aussi les partenaires étrangers ayant cautionné le quatrième mandat.
Meriem Sassi