Aucune banque algérienne primée par la BAD

Aucune banque ou institution financière, ni une quelconque personnalité de ce secteur de nationalité algérienne ne figure parmi les lauréats de la huitième édition des trophées African Banker attribués par le magazine African Banker, sous le patronage de la Banque africaine de développement (BAD), pendant la semaine de l'Assemblée générale annuelle de l'institution. Aucun organisme ou établissement bancaire algérien n’a donc trouvé grâce aux yeux du jury de la BAD qui a décerné une quinzaine de prix dans ce cadre dont plusieurs sont revenus à des femmes. Le Maroc s’est plus ou moins tiré d’affaire en plaçant un établissement bancaire, Banque Populaire en l’occurrence, qui a remporté le trophée de la «Meilleure banque régionale». Le constat est donc terrifiant pour l’Algérie qui compte pourtant les réserves de change parmi les plus importantes dans le continent. Mais, visiblement, cela est loin d’être suffisant car pour les prix mis concurrence priment d’abord les compétences, l’esprit d’entreprenariat, les résultats… En somme, l’excellence dans un monde de la finance en éternelle évolution. De ce point de vue, le résultat de cette sélection serait pour beaucoup d’observateurs logique, vu que le système financier algérien demeure à la traîne dans tous les domaines. Pour revenir aux trophées African Banker attribués, il faut dire que les femmes ont pu tirer leur épingle du jeu en arrivant à glaner les meilleurs prix. C’est le cas, en effet, pour le prix de «Banquier africain de l'année», le plus prisé dans ce cadre, qui a été décerné à Vivienne Yeda, la directrice générale de East African Development Bank, alors que le trophée du «Gouverneur de Banque centrale de l'année» a été attribué au Gouverneur de la Banque centrale du Botswana, Linah Mohohlo. Autre femme primée, la Kenyane Elizabeth Mary Oleko, présidente du Kenya Women Finance Trust, s'est vu décerner, elle, le prix de «Carrière exemplaire».
A. Sadek