Manipulations diaboliques de notre histoire au Grand Palais à Paris
Je tiens à faire part d’une découverte qui me semble grave et qui concerne un détournement avéré de notre patrimoine numido-romain au profit des voisins de l’ouest et dans le mépris le plus total de l’authenticité de notre histoire.
Je tiens à faire part d’une découverte qui me semble grave et qui concerne un détournement avéré de notre patrimoine numido-romain au profit des voisins de l’ouest et dans le mépris le plus total de l’authenticité de notre histoire.
Les faits remontent à une semaine, je m’étais rendue au Grand Palais à Paris, où se tient une exposition sur l’empereur romain Auguste. Cette exposition raconte le parcours et les réalisations de ce grand homme qui a su pacifier et unifier l’Empire y compris l’«Afrique», soit l’Algérie et la Tunisie. L’exposition se déroule sur deux étages : au 1er la vie d’Auguste neveu de César et ses faits de «guerre, au 2e étage, son empire et l’art et les techniques qu’il y a développés. C’est précisément au 2e étage que j’ai découvert avec surprise et désagrément, reproduits sous forme de carte géographique de grande dimension et d’un panneau explicatif portant le titre «Afrique», des représentations et écrits mensongers et usurpateurs de notre patrimoine national, un détournement honteux et d’une audace que je n’aurais jamais pu imaginer, et tout cela au profit de notre voisin de l’ouest. Sur cette carte de la Méditerranée, notre Numidie antique unifiée sous Massinissa, patriarche des rois Amazir, puis renommée plus tard sous César Maurétanie césarienne, dont le roi fut Juba II descendant du grand Massinissa (il est le fils de Juba I qui a été défait à Cirta par les Romains), et dont la capitale fut jadis Césarée aujourd’hui Cherchell, cette Algérie (Maurétanie césarienne) est représentée comme un grand désert à l’exception de la ville de Cherchell qui est notifiée sur la carte. Jusque-là rien d’étonnant, car il eut été stupéfiant de constater que les Français nous feraient de la publicité gratuite pour nos sites numido-romains (il faut savoir que l’Algérie possède le plus grand patrimoine romain après l’Italie). Sauf que le commissariat de l’exposition, qui fait apparemment dans l’anti-algérianisme primaire (ou dans le lobbyisme marocain ou les deux), a prévu quelques manipulations diaboliques pour, comble du scandale, nier l’existence de notre noble pays, le plus grand des royaumes berbères qui n’ait jamais existé.
Ainsi sur la carte et afin de ne pas citer l’Algérie qui est grisée (comme si la civilisation n’y existait pas), le nom Numidie est attribué à la Tunisie et une partie infime de l’Est algérien ! L’Histoire, la vraie, nous enseigne que la Numidie s’étendait des montagnes de l’Atlas tellien à l’est de nos frontières (soit la Tunisie amputée de Carthage et de quelques points d’entrée romains et carthaginois), jusqu’à la Moulouya à l’ouest que nous avons hélas perdue. C’est ainsi donc que sont affectées, dans un premier temps à la Tunisie, notre histoire et notre appellation. Je dis dans un premier temps, car le «meilleur» est à venir.
La seconde manipulation éhontée est intégrée dans un texte figurant sur le panneau descriptif «Afrique» : en effet, sur ce grand panneau traduit du français à l’anglais et probablement à l’italien ou à l’espagnol (je n’ai pas prêté attention aux autres langues), il est écrit à peu de choses près : la Numidie est sous le règne d’Auguste (ce qui est vrai dans l’absolu) tandis que la «Maurétanie» (tout court) entretient des rapports commerciaux avec l’empire… (la Maurétanie césarienne ou Numidie est historiquement romaine). Et au mot «Maurétanie» (tout court pour entretenir le flou) qui désigne donc l’Algérie, le commissariat d’exposition met le mot «Maroc» entre parenthèses, soit le territoire de l’Algérie…
J’ai été outrée et scandalisée, et j’ai dit haut et fort aux personnes qui se trouvaient là ce que je pensais de cette odieuse manipulation. Mais cela ne suffit pas, d’une part parce qu’il faut laver l’affront qui nous est fait et, d’autre part, parce que les centaines de milliers de visiteurs qui se bousculent chaque année dans ce lieu vont garder à jamais cette image frelatée de notre histoire, de notre identité, au profit de nos ennemis qui s’en voient, comble de notre torpeur, valorisés sur le dos de notre pays ! C’est pourquoi il y a lieu de mener une investigation sur le sujet en rencontrant les responsables de cet affront, soit l’équipe du commissariat d’exposition, afin d’obtenir des explications et d’exiger un correctif. Je souhaite qu’on dénonce avec force ce détournement éhonté de l’histoire au profit de notre ennemi qui n’y a aucunement participé. C’est à mon sens une atteinte grave et perfide à notre souveraineté même. Il faut frapper fort avant que ces actes ne se reproduisent à plus grande échelle, car j’ai déjà rencontré une manipulation de ce genre, mais elle était moins criante (lors de l’exposition «les étrusques» au musée Maillol). Il est urgent d’alerter également les autorités culturelles et diplomatiques de notre pays en concevant un article cinglant ou même en leur faisant parvenir mon écrit (l’exposition prend fin le 22 juillet prochain). En ce moment même, des archéologues français (une équipe d’archéologie préventive) interviennent à Alger-ville (place des Martyrs), sur le chantier du métro, et je trouve cela inquiétant étant donné ces manipulations et le parti pris de la France. Ainsi, rien ne nous garantit qu’ils ne commettent pas des vols ou des destructions au profit de qui on sait. Ils pourraient très bien préconiser à certains décideurs mal avisés de détruire le site et d’y faire passer le métro sous prétexte qu’ils auraient prélevé ce qu’il fallait. Il y a urgence ! Il faut demander une contre-expertise des Italiens et chasser les Français (qui n’ont pas d’histoire romaine et encore moins une expertise en la matière, car la Gaule romaine est une affabulation de toutes pièces). Des Français qui profitent sûrement de cette présence sur les lieux pour nous espionner et nous contrer. Il faut que leurs rapports soient vérifiés par une contre-expertise, car ils pourraient faire détruire un patrimoine unique qui montre que notre pays est riche de civilisations même si nous en avons perdu la mémoire notamment par le fait d’une école médiocre et destructrice ! Ainsi, des Algériens en nombre, travaillant au Grand Palais, n’y ont vu que du feu même s’ils ont lu ce texte usurpateur d’histoire et de souveraineté, ce dont je doute même, ils n’ont pas dû le comprendre tellement notre école a fabriqué des «zombies analphabètes» aux dires de certains commentateurs d’Algeriepatriotique.
J’espère que mon écrit est suffisamment clair et intelligible, et qu’il y aura une levée de boucliers pour confondre ces escrocs de la soi-disant culture et rendre à Massinissa, à Juba II et à leurs héritiers, le peuple algérien, ce qui leur revient.
Laetizia AER, patriote algérienne