Ansar Al-Sharia collecte des fonds à Genève : la Suisse porte la responsabilité du sang versé en Syrie
C’est une image hallucinante qui nous est parvenue de Genève : des terroristes d’Ansar Al-Sharia récoltant de l’argent en pleine rue au profit des groupes armés qui tuent en Syrie. Cela se passe au cœur de cette grande métropole de la Suisse, pays «foncièrement démocratique» et «viscéralement attaché aux droits humains et à la justice». Une image qui rappelle celles que nous voyions à Londres, médusés, au milieu des années 1990, alors que nous subissions les affres d’une violence sauvage, œuvre maléfique des groupes islamistes armés algériens, où des terroristes et leurs sympathisants s’adonnaient ouvertement à des collectes d’argent pour l’achat d’armes qui devaient tuer les Algériens. Ces collectes se faisaient sous la protection de la police britannique. En France, à la même époque, les soutiens des groupes islamistes armés se pavanaient libres comme l’air, tandis que des milliers d’Algériens étaient passés au fil de l’épée par des hordes sauvages dont les actes barbares étaient couverts par l’agent marocain François Gèze et consorts. Aujourd’hui, c’est la Suisse qui offre son espace à ces nouveaux terroristes qui sèment la terreur et la désolation en Syrie, faisant plusieurs dizaines de milliers de morts, détruisant des villes entières et poussant des millions de Syriens à un exil forcé dans les pays limitrophes et au-delà. Cette image montre clairement que ces terroristes n’agissent pas dans la clandestinité, mais qu’ils jouissent, bien au contraire, de la bienveillance et de la protection des autorités politiques et sécuritaires helvétiques. Ces collecteurs de fonds arborent des dossards fluorescents sur lesquels est écrit en lettres arabes «Ansar Al-Sharia», et s’offrent en spectacle devant des passants indolents, ne comprenant certainement pas ce que ces «barbus» en tenue occidentale font à même la rue et pour quelle cause ils s’exhibent ainsi. Il est par contre difficile de croire que les services des renseignements et la police suisses ne soient pas au courant de cette collecte de rue destinée aux groupes armés qui se battent pour la «liberté» à mille lieues de là et que l’Europe – France et Grande-Bretagne en tête – et les Etats-Unis arment, financent et entraînent. La Suisse confirme ainsi son implication totale dans les crimes contre l’humanité commis par ce groupe terroriste et porte la responsabilité directe du sang versé en Syrie.
Karim Bouali