Le président du MCAF révèle : «Ce que le procureur de Nanterre m’a dit au sujet du procès Khalifa»
En prévision du procès de Rafik Khalifa, qui va s’ouvrir ce lundi en France, le coordinateur du Mouvement citoyen des Algériens en France (MCAF), qui assistera au procès en tant qu’observateur, révèle à Algeriepatriotique les détails d’une entrevue qu’il a eue avec Yvon Tallec, procureur de la République près le Ttribunal de Nanterre, en charge de ce dossier. Le coordinateur du MCAF, Omar Aït Mokhtar, indique que l’entrevue a eu lieu «une semaine après l'extradition de Moumen Khalifa vers l'Algérie». «J'ai trouvé un homme déçu et hors de lui», raconte Aït Mokhtar qui ajoute : «Il était furieux contre les magistrats anglais d'abord.» Pourquoi ? Selon le coordinateur du MCAF, le procureur français «trouvait louche, bizarre et inacceptable le fait que les juges britanniques lui répondent par e-mail pour l’informer qu’ils n’avaient soi-disant pas reçu sa demande pour auditionner Moumen Khalifa». Le coordinateur du MCAF révèle que le procureur Yvon Tallec se demandait aussi pourquoi la justice britannique ne l'avait pas mis au courant de cette extradition : «Il m'avait dit qu'à la limite il aurait compris cela s'il s'était agi de la justice algérienne.» Aït Mokhtar poursuit : «Le procureur m'avait posé une question sur le lieu de détention de Khalifa en Algérie.» Et le coordinateur du MCAF de faire cette révélation pour le moins surprenante : «Le procureur m’a également demandé de faire pression (à travers son association, ndlr) pour qu'il puisse être autorisé à auditionner Khalifa dans les plus brefs délais en Algérie.» Le procureur l’a, en outre, informé qu'il allait en faire la demande à Alger. «Il m'a suggéré de déposer une plainte et de me constituer partie civile pour pouvoir rouvrir le dossier qui se trouvait déjà au niveau de la juge d'instruction, pour une histoire de procédure», explique Aït Mokhtar, qui précise qu’il s’est rendu «au bureau de la juge d'instruction à deux reprises».
Meriem Sassi