L’extrémiste de droite Fabrice Robert : ennemi public numéro un des Algériens en France
C’est incroyable ce que le président du groupe extrémiste français Le bloc identitaire, Fabrice Robert, nourrit une haine viscérale envers les Algériens, au point d’en devenir leur ennemi public numéro un. Cet extrémiste de droite s’est encore une fois distingué par son racisme primaire en félicitant la maire de Paris, Anne Hidalgo, pour avoir «refusé l'installation d'écrans géants pour suivre la Coupe du monde de football». Cet énergumène estime qu’à travers cette décision, «Mme Hidalgo ne fait qu'appliquer le principe de précaution face aux comportements violents ayant suivi (…) les matches de l'équipe d'Algérie». Fabrice Robert, trop jeune sans doute pour que nous puissions croire qu’il eût reçu une raclée en Algérie durant la lutte de libération nationale et qu’il en garde les séquelles psychologiques, ne nourrit pas moins de l’inimitié envers les Algériens qu’il réduit au rang de «fauteurs de troubles». Auparavant, dans une interview à un média de même obédience, Novopress en l’occurrence, qui se donne pour mission «un travail de réinformation», le président du Bloc identitaire avait émis le souhait de voir les Algériens «aspergés de gaz lacrymogène, arrêtés massivement, placés en garde à vue, recevoir des coups de matraque», en s’étonnant que «le président François Hollande» leur épargne une telle répression. Fabrice Robert fait un abcès de fixation sur la Coupe du monde de football et multiplie les provocations à l’égard de la communauté algérienne installée en France. Ses appels insidieux à la violence risquent de déboucher sur des affrontements entre militants d’extrême droite et supporters algériens lors des matches de l’équipe nationale au Brésil. Cet agitateur prépare le terrain depuis des semaines à une confrontation directe entre Algériens et activistes français affidés du Front national ou d’autres organisations néonazies, racistes et xénophobes. La qualification de l’Algérie au Mondial-2014 semble servir d’argument au fondateur de cette organisation extrémiste, en voulant faire peur aux Français qu’il avertit sur un «réel risque d’embrasement de violence durant la Coupe du monde de football avec les supporters algériens sur le sol français». La maire de Paris a-t-elle interdit les écrans géants dans la ville en réaction aux revendications du Bloc identitaire ? Si c’est le cas, il faudrait croire que les autorités politiques françaises, qui n’ont pas encore digéré la victoire du Front national aux élections européennes, penchent encore plus à droite jusqu’à flirter avec ce genre d’organisation dont l’action est fondée sur le fanatisme et l’intolérance.
Karim Bouali