L’ODH de Tizi Ouzou dénonce la situation de la clinique Sbihi

La clinique d’accouchement Tasaâdit-Sbihi de la ville de Tizi Ouzou continue de faire parler d’elle en raison de la dégradation continue des conditions d’hospitalisation des parturientes et leur mauvaise prise en charge par un personnel débordé par le nombre d’admissions qu’enregistre l’établissement quotidiennement. Cette fois-ci, c’est l’Observatoire des droits de l’Homme (ODH) de Tizi Ouzou qui tire la sonnette d’alarme en soulevant le cas d’une femme qui avait été évacuée à la clinique pour accouchement, mais dont l’admission a été empêchée par le personnel, sous prétexte qu’elle est originaire de Bouira. L’ODH interpelle le ministre de la Santé, ainsi que les services concernés, «afin de prendre toutes les mesures nécessaires et d’offrir les moyens aux parturientes afin de permettre des naissances dans la dignité». Evoquant la situation de cette clinique, l’Observatoire des droits de l’Homme rapporte que «les parturientes s’entassent à deux sur un même lit, d’autres sont allongées à même le sol». «Les moins chanceuses sont systématiquement renvoyées chez le… privé où, semble-t-il, les moyens sont disponibles ! Les lobbies en matière de radiologie et de gynécologie obstétrique semblent avoir trouvé à Tizi Ouzou un terrain propice», révèle l’organisation des droits de l’Homme qui qualifie cette situation de «scandaleuse». Détaillant la mésaventure vécue par la famille qui s’est déplacée de Bouira, l’ODH dénonce l’accueil réservé aux citoyens dans cet établissement, où, visiblement, il faut être bien épaulé pour y être admis. L’organisation révèle que l’administration de la clinique a refusé l’admission de la parturiente venue de Bouira, ce qui a provoqué la colère du mari qui a failli être arrêté par les services de police pour avoir protesté contre le traitement réservé à sa femme. Les responsables de la clinique l’ont tout simplement prié de repartir à Bouira pour l’accouchement, feignant d’ignorer les risques qui pèsent sur la patiente. «Il a fallu l’intervention des citoyens présents sur place, et qui ont assisté à la scène, pour éviter l’arrestation du citoyen qui demandait juste que sa femme accouche dans la dignité», rapporte l’ODH qui révèle que, selon les différents témoignages recueillis par ses membres, «il faut tout une gymnastique pour avoir à une admission au niveau de cette clinique».
Amine Sadek
 

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