Le général libyen Khalifa Haftar : «Le Qatar veut ma peau !»
Dans une déclaration à la chaîne Al-Arabiya, diffusée aujourd'hui dimanche, le général libyen Khalifa Haftar accuse ouvertement le Qatar d’être derrière la tentative d’assassinat qui l’a ciblé le 4 juin dernier à Benghazi, par l’intermédiaire des hommes d’Ançar Al-Charia. Le général Haftar ajoute que tous les groupes extrémistes activant en Libye sont enrôlés et manipulés par le Qatar, avec l’aide du Parlement libyen qui, selon lui, est devenu un instrument entre les mains de Doha après avoir réussi à en écarter «les bons éléments». Il considère que l’ex-Premier ministre Ahmed Miitig (écarté par une décision de justice) «était incapable de combattre le terrorisme, pour la simple raisin que le Parlement lui-même soutient le terrorisme ». Il promet que sa riposte et celles des unités qu’il dirige contre les tentatives du Qatar de nuire à son pays seront «très fortes». Par ailleurs, le général Haftar a indiqué que son opération baptisée «Dignité libyenne» se poursuit inlassablement contre les groupes terroristes liés Al-Qaïda, notamment à Benghazi et ses environs et que ses troupes leur ont infligé de très lourdes pertes. «Si les éléments étrangers ne sortent pas du pays, menace-t-il encore, nous les enterrerons à l’intérieur.» Le général dissident affirme, par ailleurs, qu’il n’y a eu aucune intervention étrangère depuis le déclenchement de l’opération car, «de toutes les façons, dira-t-il, nous avons assez d’armes et de moyens pour venir à bout des terroristes». Dans le même sillage, Haftar reconnaît que l’ensemble des pays du voisinage, à l’exception du Soudan, coopèrent avec l’armée nationale libyenne pour surveiller les frontières. A noter que des combats opposaient ce dimanche les forces du général Khalifa Haftar à des groupes islamistes à Benghazi, dans l'est de la Libye, faisant au moins quatre morts et neuf blessés, selon une source officielle. Ces affrontements figurent parmi les plus violents signalés depuis le 16 mai, lorsque le général Haftar a lancé une offensive destinée à éradiquer les groupes terroristes implantés dans l'Est. Les heurts avaient alors fait au moins 76 morts.
R. Mahmoudi
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